Liste 69 : Histoire mondiale contemporaine (deuxième partie du XXème siècle)

Amérique du Nord 


McCarthysme et CIA

N° 3612Howard Fast :  The Naked God - The Writer and the Communist Party , The Bodley Head, Londres, 1958 (hard cover et dust jacket)

N° 2997 Howard Fast :  Mémoires d’un Rouge , Payot et Rivages, 2000

Par l'auteur de  Spartacus , condamné à la prison et au chômage par McCarthy pour appartenance au Parti communiste américain (voir Liste 12  Littérature anglophone : Auteurs américains )
Voir mon Bloc-notes 2012Howard Fast, McCarthy et Spartacus.


N° 2744 W. J. Lederer et E. E. Burdick :  The ugly American , W. W. Norton & Cy, New-York, 1958 (hard cover et dust jacket)

N° 1793 William Lederer and Eugene Burdick :  The ugly American , Fawcett Public, Greenwich, Connecticut, USA, 1960

Célèbre livre sur les faux idéaux des Américains de la CIA


N° 3425 Anatol Lieven :  Le nouveau Nationalisme américain , J. C. Lattès, 2005

Ecrit à propos de la politique contemporaine de Bush junior mais est en réalité une étude en profondeur des mythes de la nation américaine. Donc plutôt une étude socio. Journaliste et historien anglais installé aux Etats-Unis


N° 3567 Gore Vidal :  Imperial America – Reflections on the Unites States of Amnesia , National Books, New-York, 2004 (hard cover et dust jacket)

Ecrit par l'écrivain de best-sellers américain et grand opposant politique.  



Québec

N° 3056 Daniel Poliquin :  Le Roman colonial , Boréal, Montréal, 2000

Roman satirique sur le Mouvement indépendantiste québécois



Union soviétique

N° 3938 V.-A. Kravchenko :  J'ai choisi la Liberté , Editions Self, Paris, 1947 (Envoi manuscrit de l'auteur)

Sous-titre :  La vie publique et privée d'un haut-fonctionnaire soviétique, traduit de l'Américain . Un livre qui a fait énormément de bruit à l'époque. 


N° 1940 Hélène Carrère d’Encausse :  Le Grand Frère, l’Union soviétique et l’Europe soviétisée , Flammarion, 1983


Europe


N° 1942 Louise Weiss :  Tempête sur l’Occident, 1945 – 1975 , Albin Michel, 1976


N° 4634 Kapka Kassabova :  L’écho du lac – Guerre et paix à travers les Balkans , traduit de l’anglais par Morgane Saysana, Marchialy, 2021

Récit d'une Néo-Zélandaise bulgare (née à Sofia) aux origines macédoniennes: le lac d'Ohrid en Macédoine du Nord. Retour aux sources. C’est touffu, mêlant récits auto-biographiques, histoire, légendes, rencontres autour des deux lacs d’Ohrid et de Presta de Macédoine du Nord, qui touchent l’Albanie et la Grèce et pas très éloignés de la Bulgarie et de la Serbie. Un peuple uni, bien que mélangé, autour du lac, mais qui a énormément souffert tant pendant son histoire ancienne (du temps des Ottomans) que, surtout, au cours du XXème siècle. Soulèvement contre les Ottomans, 1 ère  guerre mondiale, 2ème guerre et après-guerre. Et de temps en temps l’auteure nous parle des horreurs du régime albanais et de la guerre civile grecque !

Pauvre Macédoine, ancienne république yougoslave. Pendant dix ans la Grèce a refusé qu’elle commence des négociations avec l’UE parce que le mot Macédoine appartient à la Grèce. Maintenant que la Grèce a accepté le nom Macédoine du Nord, c’est la Bulgarie qui fait des difficultés : interdiction d’adopter le macédonien comme langue nationale car le macédonien n’est qu’un dialecte de la langue bulgare ! On apprend en même temps que le bulgare, le macédonien et le serbo-croate sont langues voisines. Il y a intercompréhension parfaite.

Kassabova a écrit un autre livre,  Lisières , qui a reçu le prix Nicolas Bouvier en 2020.
Voir mon Bloc-notes 2022Kapka Kassabova et la Macédoine du Nord.



Afrique


Guerre d’Algérie (et Indépendance Afrique du Nord)

N° 1934 Pierre Boyer de Latour :  Vérités sur l’Afrique du Nord , Plon, 1956

Boyer de Latour était Résident général en Tunisie et au Maroc


N° 1932 Jules Roy :  Mémoires barbares , Albin Michel, 1989

Jules Roy était un ancien officier, plutôt de droite. « A mon retour en France Camus m’a ouvert les yeux sur le monde, après je marchai seul. Après ce que j’ai vu en Indochine, j’ai quitté l’Armée. Après ce j’ai vu en Algérie, je suis devenu un subversif. Je le suis toujours », écrit-il. 


N° 2345 à 2347 Henri Alleg :  La Guerre d'Algérie , trois tomes,  Temps Actuels, Paris, 1981 (reliure cartonnée sous couverture illustrée)

Grande œuvre collective, magnifiquement illustrée, sous la direction d’Henri Alleg. 

Tome 1 :  De l’Algérie des origines à l’insurrection , Tome 2 :  Des promesses de paix à la guerre ouverte , Tome 3 :  Des complots du 13 mai à l’Indépendance .


N° 4544 Henri Alleg :  La Question , Editions de Minuit, 1958

Le célèbre témoignage d’Alleg sur la torture en Algérie


N° 1933 Jacques Soustelle :  Aimée et souffrante Algérie , Plon, 1956

N° 2670 Albert Camus :  Actuelles II – Chroniques 1948 – 1953 , Gallimard, 1953 (Edition originale, ex. numéroté, sur papier alfa)

N° 2458 Albert Camus :  Actuelles III – Chronique algérienne, 1939 – 1958 , Gallimard, 1958

On a beaucoup reproché à Albert Camus de ne pas s’être prononcé en faveur de l’indépendance de l’Algérie. On a même prétendu qu’il aurait dit qu’entre sa mère et la justice il préférait sa mère. Mais on oublie son combat, entamé depuis fort longtemps, en faveur des Arabes et de leur intégration. Dès 1939 il publie un long reportage sur la famine en Kabylie dans le Républicain d’Alger. En 1945 nouveaux articles dans Combat où il défend la dignité des Algériens (« Un peuple de grande dignité et de grandes vertus »), dénonce à nouveau la famine (qui sait cela aujourd’hui ?) et informe sur le malaise politique en Algérie. Il rappelle que le projet Blum - Violette en 1936 devait enfin traduire dans les faits la volonté d’assimilation exprimée 17 ans auparavant. Il était pourtant modeste : 60 000 Musulmans devaient obtenir les droits civiques et le statut d’électeur. Les grands colons l’ont fait capoter. Nouvelle ordonnance en mars 1944 qui reprend le projet et devait donner le droit de vote à 80 000 Musulmans. Mais, dit Camus, il semble bien tard. L’opinion arabe n’y croit plus, n’en veut plus. Ferhat Abbas, que Camus admire, a sorti son manifeste (en 1943) qui demande une constitution propre pour l’Algérie puis en 1945 la reconnaissance d’un Etat algérien associé où les Européens et les Algériens, malgré la différence numérique, auraient des représentations égales et qui délégueraient à Paris tous les pouvoirs de sécurité, militaires et diplomatiques. Mais Ferhat Abbas est arrêté. Stupidité, dit Camus. Plus tard il soutient Mendès-France. Mais à partir de l’arrivée de Mollet à Alger en février 1956 il sera trop tard. La voix de Camus ne peut plus grand-chose…

Camus lui aussi s’est battu contre la torture, dès 1958. I faudrait citer tout ce qu’il dit : « Les pratiques de torture sont des crimes et nous sommes tous solidaires. » « Que ces faits aient pu se produire parmi nous c’est une humiliation à quoi il faudra désormais faire face ». « Si on justifie ces méthodes, il n’y a plus de règle, ni de valeur, toutes les causes se valent. C’est le triomphe du Nihilisme ».


N° 1936 Michel Ferry :  A vous Casablanca – Incidences franco-marocaines (Nov. 1955 – Mars 1956) , Editions Internationales, Tanger, 1956

N° 1937 Michel Ferry :  A vous Casablanca – Nouvelles incidences franco-marocaines : Mars/Avril 1956 , Editions A. Moynier, Casablanca, 1956


Afrique noire

N° 3034 Ryszard Kapusciùski :  Ebène, aventures africaines , Plon, 2000

Journaliste polonais. Une vue différente, originale, de l’Afrique noire


N° 4548 David van Reybrouck :  Congo, une histoire , traduit du néerlandais par Isablle Rosselin, Actes Sud, 2012

Histoire du Congo depuis le moment où l’Afrique centrale commence à éveiller l’intérêt des Européens jusqu’aux années 2000. Le chapitre consacré aux années du Roi Léopold (1885-1908) est intitulé :  Une immonde saloperie . Ce que c’était réellement. L’auteur est belge.


N° 1944 René Dumont :  Agronome de la Faim , Robert Laffont, 1974

Professeur à l’Agro de 1933 à 1974. A étudié l’agriculture un peu partout dans le monde. A combattu toute sa vie contre la faim et les mauvaises politiques. Mais n’a guère été écouté, sauf peut-être en Asie…


Moyen-Orient

Israël-Palestine

N° 3776 Avraham Burg :  Vaincre Hitler , Fayard 2007

L’idée fondamentale défendue par Avraham Burg, l’ancien Président de la Knesset, dans ce livre est celle-ci : la Shoah a complètement imprégné la vie et la façon de penser en Israël. Sa présence obsédante a d’innombrables répercussions souterraines, dit Burg. Et d’abord sur « la conception israélienne de la sécurité et  de la force, les peurs et les paranoïas, les obsessions et les craintes perpétuelles… ». On a inventé le mythe du « juif du ghetto », faible et passif. Alors on ne sera plus jamais ainsi.Et Burg écrit: « Du fait de la Shoah nous voulons une armée toujours plus puissante,... le pardon continuel des fautes que nous commettons, et nous ne supportons aucune critique...». Burg critique aussi le fait que l’on célèbre d’une manière exagérée la révolte du ghetto de Varsovie, reprochant implicitement aux victimes de s’être laissé égorger.Il fait référence à une polémique qui a suivi le procès d’Eichmann dont l’origine est une série d’articles de Hannah Arendt mettant en évidence la passivité des victimes juives. Reproche bien sûr injustifiable.

N° 3783 Shlomo Sand :  Les mots et la terre – les Intellectuels en Israël , Fayard, 2006

Sand est historien (spécialiste de Georges Sorel), professeur à l'Université de Tel-Aviv. Considéré comme un post-sioniste.Il va plus loin encore que Burg : « Avec la mémoire de la Shoah il est facile aux descendants des survivants de jouir d’une plus-value morale et ainsi clouer le bec aux critiques de l’occupation israélienne ». 


Pour ces ouvrages (Burg et Sand) voir mon Bloc-notes 2008Identité israélienne et, surtout, hélas, mon Bloc-notes 2017 La défunte solution aux deux Etats.


N° 4697 Elie Barnavi : Confessions d’un bon à rien, Grasset, 2022
Elie Barnavi historien, universitaire, a été Ambassadeur d'Israël en France de décembre 2000 à août 2002, homme de gauche, opposé à la colonisation, avocat de la solution des deux Etats, humaniste, Européen convaincu, créateur du Musée de l'Europe à Bruxelles.
Voir mon Bloc-notes 2022Elie Barnavi, un Juste parmi les Israéliens

N° 4708 Eva Illouz : Les émotions contre la démocratie, Premier Parallèle, 2022
Illouz est une sociologue franco-israélienne. Etat des lieux de la situation socio-politique en Israël. Etude de 4 émotions (peur, dégoût, ressentiment, amour de la patrie) qui polluent la vie politique en Israël mais aussi ailleurs dans nos pays démocratiques européens.
Voir mon Bloc-notes 2023Deux livres désespérants, et finalement inutiles !

N° 3296 Georges Corm :  Le Proche-Orient éclaté, 1956 – 2003 , Gallimard, 2003

L’auteur est Libanais.


N° 4316Robert Solé :  Ils ont fait l'Egypte moderne , Ed. Perrin, 2017

Robert Solé, écrivain et journaliste, né en Egypte, retrace les bios de certains Egyptiens célèbres qui ont fait l'Egypte moderne, en particulier ceux qu’il appelle les Pharaons modernes, Nasser, Sadate, Moubarak et Sissé.


N° 1945 Jehane Sadate :  Une Femme d’Egypte – Mémoires , Presses de la Renaissance, Paris, 1987 (Ex. hors commerce réservé aux Professionnels)

Jehane Sadate avait une mère anglaise, chrétienne, et un père égyptien qui avait fait des études de médecine à Sheffield (où il avait fait la connaissance de sa femme) et était fonctionnaire au Ministère de la Santé. Jehane avait été élevée dans la religion musulmane, comme c’était la loi (une femme musulmane ne peut épouser un non-musulman, alors qu’un homme musulman peut épouser une femme qui ne l’est pas mais doit s’engager à ce que les enfants soient musulmans). Mais si elle est restée une musulmane fervente, Jehane avait hérité du caractère fort de sa mère. Elle est tout de suite tombée amoureuse d’Anouar Sadate, alors qu’elle avait 14 ans de moins que lui, qu’il était simple officier mais exclu de l’Armée pour des raisons politiques et n’avait guère de revenus. Mais elle a tenu bon et obtenu finalement l’accord de ses parents. C’est elle qui se battra constamment pour la défense des droits des femmes dès qu’elle aura acquis une certaine influence sur le cours des choses. On pourrait même dire que Jehane Sadate aura été la quatrième féministe égyptienne après les trois grandes : Hoda Chaarawi (1879 – 1947), Doria Shafik (1908 – 1975) et Latifa al-Zayyat (1923 – 1996). Mais ces Mémoires sont aussi un document historique exceptionnel sur la politique égyptienne du temps de Sadate, ainsi que sur certains hommes politiques de la région : Le Roi Khaled d’Arabie Séoudite, Zayedd, le cheikh d’Abu-Dhabi, par exemple, et surtout l’horrible Khadafi… 

Voir mon Bloc-notes 2019Trois féministes égyptiennes et Féministes égyptiennes - suite.


N° 2437Xavier Beguin Billecocq :  Les Emirats ou la fabuleuse histoire de la Côte des Perles , Relations Internationales et Culture, Paris, 1995

N° 2439Xavier Beguin Billecocq :  Un Consul de France à Mascate en 1905 , Xavier Beguin Billecocq, Paris, 1991  

N° 2440Xavier Beguin Billecocq :  Oman vu par des Artistes français du XVIIème au XXème siècle , Relations Internationales et Culture, Paris, 1995


N° 2694 Amin Saikal :  The Rise and Fall of the Shah , Princeton University Press, Princeton, USA, 1980 (hard cover et dust jacket)

D’origine afghane, Saikal est aujourd’hui à l’Université Nationale d’Australie



Afghanistan

N° 4688 Michael Barry : Le Cri afghan, L’Asiathèque, Paris, 2021
Michael Barry, grand érudit américain bilingue franco-anglais, persanophone, ancien humanitaire, ex-ami de Massoud avec lequel il lisait des poèmes persans du XIVème siècle, spécialiste des miniatures persanes, merveilleux traducteur en français du Pavillon des sept princesses de Nizami, professeur à Princeton



Indochine

N° 3005 Jacques Despuech :  Le Trafic des Piastres , Deux Rives, Paris, 1953

N° 2743 Graham Greene :  The quiet American , The Viking Press, New-York, 1956 (hard cover et dust jacket)

Se passe au Vietnam au temps de la guerre des Français


N° 1960 Neil Sheehan :  L’Innocence perdue , Seuil, 1990


Génocide khmer


N° 4108 Rithy Panh :  L’élimination , Grasset, 2011

Livre écrit en collaboration avec l’écrivain Christophe Bataille et où Rithy Panh, cinéaste, survivant du génocide des Khmers Rouges, raconte, dans un récit entrecroisé, ses quatre années passées (de l’âge de 13 ans à celui de 17) dans les Champs de la Mort et son interrogatoire obstiné (pour essayer de comprendre) de Douch le Maître du Centre de tortures S21 des Khmers Rouges.

Comme les rescapés des camps d’extermination Rithy Panh a lui aussi un mal qui le ronge. « La violence demeure », dit-il dans  L’élimination . « Le mal qu’on m’a fait est en moi. Il est là, puissant. Il me guette ». Mais Et il veut comprendre. Comme Primo Levi voulait comprendre les Allemands. Lui veut comprendre Douch.Rithy Panh commence par témoigner par les films.  Les gens des rizières ,  Bophana, S21  – La machine de mort khmère. Et puis il s’attaque à Douch lui-même.Et le filme, ce qui deviendra un nouveau document cinématographique :  Douch, le Maître des forges de l’enfer . Quant à son livre il faut le lire, pas seulement pour ce qu’il nous apprend encore de plus sur les horreurs de ce régime, sur le centre S21 de Douch où plus de 13000 personnes ont été torturées, puis tuées, sur certaines tortures particulièrement horribles, sur la famine sciemment organisée pour pouvoir réaliser cette tuerie de masse sans moyens modernes, sans gaz et sans fours crématoires (1,7 Million, un tiers de la population totale). Mais aussi pour ce que Rithy nous dit de sa propre expérience (j’ai survécu parce que je n’étais plus un enfant et pas encore un adulte et parce que je n’étais plus rien) et de tous ses proches, père, mère, sœurs, petits neveux et nièces qu’il a vu mourir. Pour les portraits qu’il nous brosse de ses propres parents, leur courage. Et aussi pour ses réflexions. Il s’instruit, lit même Saint Just et s’effraie de ces idées qui deviennent  « idéalisme ». Oui, mais où est l’homme là-dedans, demande-t-il. Car ce qui est terrible c’est de constater que c’est une toute petite poignée d’hommes qui ont eu l’idée du drame khmère et qui l’ont organisé. Grâce à une idéologie puissante et une organisation sans faille. Et ces hommes étaient des intellectuels. Pol Pot, Khieu Samphan, Ieng Sary, Ieng Tirith étaient tous issus de familles aisées, ont tous vécu à Paris pendant plusieurs années, ont étudié Rousseau, Voltaire, Marx et Lénine. Le père de Rithy a bien connu Ieng Sary qui avait été élève au Lycée Condorcet, étudiant marxiste et professeur d’histoire-géo avant de s’enfoncer dans la jungle (il a même aidé sa femme après le départ de Sary). Et Pol Pot, dans la jungle continue à lire Marx, Lénine, Mao. Douch n’était peut-être pas issu d’une famille aisée mais lui aussi avait été un intellectuel, professeur de mathématiques et amoureux de la poésie française (il récite  La Mort du Loup  d’Alfred de Vigny à Rithy).Ce qui s’est passé dans les champs de la mort cambodgiens, dit Rithy Panh, n’est pas un « auto-génocide », ce n’était pas un accident régional, non c’était un projet « humain » réalisé par des intellectuels, c’était le XXème siècle qui s’y est accompli, dit-il encore.

Effrayant !
Voir, à propos de ce génocide khmer, mon Bloc-notes 2012Le traumatisme du mal.



Chine

N° 3323 Simon Leys :  Les Habits neufs du Président Mao – Chronique de la Révolution culturelle , Editions Champ Libre, Paris, 1971

Simon Leys, le grand sinologue belge (de son vrai nom : Pierre Ryckmans), aujourd'hui installé en Australie. Le premier à critiquer le système Mao et les thuriféraires gauchistes du régime.


N° 2732 Simon Leys :  Essais sur la Chine , Bouquins/Laffont, 1998


N° 4696 Laurence Defranoux : Les Ouïghours – Histoire d’un peuple sacrifié, Tallandier, 2022
Laurence Defranoux est journaliste à Libération. Récit effrayant d'un véritable génocide. Et du développement d'un système autocratique se servant des technologies les plus récentes, ainsi que d'un autocrate, Xi Jinpiang, nouveau Mao.
Voir, à ce sujet, mon Bloc-notes 2022Ouïghours, littérature, culture et camps.




Divers


N° 3421 Jean Ziegler :  L’Empire de la Honte , Fayard, 2005

Ziegler est rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation. C'est l'auteur du fameux :  La Suisse lave plus blanc . Sa théorie : nous vivons une reféodalisation du monde. Par les grandes sociétés transcontinentales (qui deviennent de plus en plus grandes et donc les véritables maîtres du monde. Il les appelle les cosmocrates). Il s'en prend surtout à la dette des pays pauvres qui a pour conséquent leur asservissement (et accessoirement la faim).


N° 3422 Cornelius Castoriadis :  Une Société à la dérive – Entretiens et débats 1974 – 1997 , Seuil, 2005

Castoriadis, d'origine grecque, mort en 1997. Sociologue, économiste à l'OCDE, philosophe et psychanalyste. Ex-trotzkiste, opposé aussi bien au capitalisme qu'au communisme qu'il met dans le même sac (civilisations mécaniques, bureaucratiques, productivistes), théoricien de l'autogestion ou plutôt du combat pour l'autonomie dans la vie en société. Intéressant par les questions qu'il se pose à propos de l’avenir de la démocratie dans nos sociétés modernes et médiatisées.




Note


Avant de devenir des livres d’histoire, les livres sont des livres d’actualité. Actualité politique ou sociale. Ils sont nombreux dans ma Bibliothèque sans être, en général, enregistrés et numérotés. On y trouve de tout : Mendès-France (La République moderne), Mitterand, Rocard (Si la Gauche savait), Jospin (Le mal napoléonien), Françoise Giroud, Jean-Jacques Servan-Schreiber (Le Défi américain et le Défi mondial), Jacques Delors, Edgar Morin, Robert Badinter, Denis de Rougemont, Edwy Plenel, Jean-Edern Hallier, Gilles Perrault (Notre ami le Roi), BHL, Alain Minc, Michel Albert, Roger Martin, Jean-Claude Guillebaud (La Trahison des Lumières), Maxime Rodinson (Peuple juif ou problème juif ?), Gilles Keppel, Benjamin Barber (Djihad vs McWorld), Samuel Huntington (The Clash of civilizations), Charles Enderlin, Alexandre Adler, Galbraith, Jared Diamond (The third Chimpanzee), James Lovelock (The Revenge of Gaïa), Luciano Canfora (La Démocratie), etc., etc.