Voir aussi sur mon site Voyage autour de ma Bibliothèque , Tome 2 : Contes merveilleux et populaires d'Europe.
Contes de Charles Perrault
N° 2540 Les Contes de Perrault , précédés d’une préface de J. T. de Saint-Germain, édit. Théodore Lefèvre, Paris, 1876 (Reliure de l’époque : demi-chagrin rouge, dos à nerfs, tranches dorées, vignettes et planches hors texte).
N° 2065 P. Saintyves : Les Contes de Perrault et les récits parallèles . Leurs origines (coutumes primitives et liturgies populaires), avec la préface de Perrault à l’édition de 1695 aux Contes en vers, édit. Libr. Critique Emile Nourry, Paris, 1923. (Relié toile).
Saintyves était chargé de conférences à l’Ecole d’Anthropologie
N° 2006 Marc Soriano : Les Contes de Perrault, Culture savante et traditions populaires , édition revue et corrigée, Gallimard, Paris, 1977 (relié toile).
Contient un débat organisé en 1970 avec les historiens Le Goff, Burguière et Le Roy Ladurie
N° 2912 Tricentenaire Charles Perrault. Les grands contes du XVIIème siècle et leur fortune littéraire . Sous la direction de Jean Perrot, In Press Editions, Paris, 1998.
Dix ans à peine avant les premières publications des Nuits de Galland, apparaissent une multitude d’auteurs, hommes et femmes, mais surtout femmes, de ce que l’on va appeler en France contes de fées (le terme a été « inventé » par Mme d’Aulnoy) et en Angleterre - où ils sont immédiatement traduits - fairy tales. La production est tellement importante que Mary Elizabeth Storer qui a étudié cet incroyable phénomène littéraire de la fin du XVIIème siècle, parle de « Mode » des contes de fées. Et le principal, le plus célèbre d’entre eux, puisqu’on peut dire que ses contes sont une des oeuvres littéraires françaises les plus universellement connues (l’expression prince charmant est passé dans le langage courant et tout le monde connaît la formule : « tire la chevillette et la bobinette cherra ! »), c’est bien sûr Charles Perrault.
Les conteuses
N° 2711 Mary Elizabeth Storer : La Mode des Contes de Fées (1685 - 1700) , édit. Libr. Ancienne Honoré Champion, Paris, 1928. (Relié toile).
Plus de 70 contes ont été publiés entre 1690 et 1700, dont une soixantaine dans les seules années 1697 et 1698. Et la grande majorité de ces contes ont pour auteurs des femmes. Une vraie prise de pouvoir. Des femmes conscientes de leur sexe, de leur valeur, de l’entreprise collective que cela sous-entend, car elles se connaissent toutes. De sacrées femmes ! (Madame d’Aulnoy, Melle de la Force, Mme de Murat, Melle L’héritier, nièce de Perrault, Melle Bernard, nièce du grand Corneille et Mme d’Auneuil)
Sources des contes – Etudes françaises (et étrangères)
N° 2427-29 Paul Delarue et Marie-Louise Tenèze : Le Conte Populaire Français, Catalogue raisonné des versions de France et des pays de langue française d’outremer , édit. G. P. Maisonneuve et Larose, Paris, 1976. (Trois volumes reliés toile).
N° 2435-36 Emmanuel Cosquin : Contes Populaires de Lorraine comparés avec les contes des autres provinces de France et des pays étrangers et précédés d’un essai sur l’origine et la propagation des contes populaires européens , édit. F. Vieweg, Paris, 1886. (Deux volumes reliés toile).
N° 2034-35 Charles Nisard : Histoire des Livres Populaires et de la Littérature de Colportage , édit. E. Dentu, Paris, 1864 (Deux volumes, reliure d’époque, demi-chagrin violine, dos à nerfs janséniste).
A propos du conte Grisélidis , voir, dans Nisard : Le Miroir des Dames ou la patience de Grisélédis , autrefois marquise de Saluces, où il est montré la vraie obéissance que les femmes vertueuses doivent à leurs maris
N° 2000 Les Lais de Marie de France transposés en français moderne par Paul Tuffrau, L’Edition d’Art H. Piazza, Paris, 1959 (relié toile).
A propos de Grisélidis également. Voir Frêne
N° 2049 Essai sur les Fables Indiennes par Loiseleur-Deslongchamps et Le Roman des Sept Sages de Rome , publié par Le Roux de Lincy, libr. Techener, Paris, 1838 (édition originale. Reliure pleine simili-cuir).
A propos du conte Les Souhaits ridicules. C’est la première traduction en langue française du Roman des 7 Sages. Livre déjà cité dans le corpus des Mille et une Nuits ).
N° 1116 Zahiri de Samarkand : Le Livre des sept vizirs , traduit du persan par Dejan Bogdanovic, édit. Sindbad, Paris, 1986
A propos du conte Les Souhaits ridicules . Bogdanovic était Professeur à l’Ecole des Langues’O. Titre original : Sendbadnameh, le Livre de Sendbad. Ecrit au XIIème siècle en Transoxanie, à Samarcande, environ 1160. (Livre déjà cité dans le corpus des Mille et une Nuits ).
N° 2046 Joseph Bédier : Les Fabliaux - Etudes de Littérature Populaire et d’Histoire Littéraire du Moyen-Age , cinquième édition revue et corrigée, Libr. Ancienne Honoré Champion, Paris, 1925. (Reliure demi-cuir, 5 nervures, titres dorés).
A propos du conte Les Souhaits ridicules . Voir le Fabliau : Les quatre Souhaits Saint Martin .
N° 2742 W. W. Jacobs : The Lady of the Barge , édit. Harper & Brothers, Londres/New-York, 1907. (couverture illustrée, reliure de l’éditeur).
A propos du conte Les Souhaits ridicules . Voir la nouvelle : The Monkey’s Paw – La Patte de Singe, une version tragique du conte
N° 2536 Anna Birgitta Rooth : The Cinderella Cycle , édit. C. W. K. Gleerup, Lund, Suède, 1951. Relié toile)
A propos de Cendrillon
N° 2383 Simone Mauclaire : Un «Cendrillon» japonais du Xème siècle, l’Ochikubo-Monogatari , édit. Maisonneuve et Larose, Paris, 1984 (relié toile).
A propos de Cendrillon
N° 3894 Sous la Cendre – Figures de Cendrillon . Anthologie établie par Nicole Belmont et Elisabeth Lemirre, Collection Merveilleux, édit. José Corti, 2007 (Reliure fort carton rouge, titres en noir).
A propos de Cendrillon
N° 3415 Abbé Eugène Boissard : Gilles de Rais, maréchal de France dit Barbe-Bleue, 1404 - 1440 , d'après les documents inédits réunis par M. René de Maulde, 2ème édition, édit. Champion, Paris, 1886. (Relié toile)
A propos du conte Barbe-bleue . L'ouvrage le plus sérieux écrit sur Gilles de Rais, ses crimes et la correspondance avec la légende de la Barbe Bleue.
La première édition des Fabliaux date de 1893. C’est dans l’introduction à cet essai que Bédier qui est élève du grand savant folkloriste Gaston Paris, se démarque publiquement de la théorie indianiste. Il fallait du courage pour cela puisque les plus grands savants de l’époque, son maître Gaston Paris, mais aussi Silvestre de Sacy avant lui, croyaient en l’origine indienne de la plus grande partie des contes et fabliaux que l’on trouvait en Europe, une théorie surtout soutenue par le savant anglais Theodore Benfey. Joseph Bédier forge le terme de polygénèse des Contes.
Emmanuel Cosquin était, lui, encore persuadé de la justesse de la théorie indianiste, même en 1894, quand il a publié pour la première fois ses études folkloriques. Ce qui n’empêche que ses études comparatives gardent tout leur intérêt.
Paul Delarue a réalisé un travail de compilation et d’analyse des contes français tout à fait remarquable continué après sa mort par sa collaboratrice Marie-Louise Tenèze. Il faut dire qu’en France on avait un certain retard dans la collecte et le classement par thèmes. Nous avons eu pourtant beaucoup de folkloristes éminents. Comme Arnold van Gennep par exemple, le véritable créateur de l’ethnologie française, un homme tout à fait remarquable qui a travaillé jusqu’à la fin de sa vie en indépendant, l’université française étant véritablement trustée par Durckheim et son école sociologique française.
Etudes françaises sur les racines folkloriques des contes
N° 2050 Emmanuel Cosquin : Etudes Folkloriques - Recherches sur les Migrations des Contes Populaires et leur point de départ , Libr. Ancienne Honoré Champion, Paris, 1922 (Relié demi-cuir, dos 5 nervures, titres dorés)
N° 2823 Nicole Belmont : Arnold van Gennep, créateur de l’ethnologie française , édit. Payot, Paris, 1974
Van Gennep est ethnologue et l’auteur du fameux Rites de passage .
N° 2370 - 74 Arnold van Gennep : Manuel de Folklore Français Contemporain , édit. Auguste Picard, Paris, 1943-1958 - tomes 1 et 2 Du berceau à la tombe - tome 3 Carnaval, Carême, Pâques - tome 4 Cérémonies agricoles et pastorales de l’été - tome 5 Noël et le cycle des douze jours (5 livres brochés, couvertures imprimées).
N° 2375 - 78 Paul Sébillot : Le Folklore de France - tome 1 le ciel et la terre - tome 2 la mer et les eaux douces - tome 3 la faune et la flore - tome 4 le peuple et l’histoire , édit. Maisonneuve et Larose, 1968 (4 livres. Reprint d’une publication du début du XXème siècle).
Le travail de Sébillot est complémentaire de celui de Van Gennep
Contes allemands
N° 2652 Johann Karl August Musäus : Volksmärchen der Deutschen , édit. F. W. Hendel Verlag, Leipzig, 1926. (Grand volume, couverture avec illustrations et titres dorés).
Musäus était un digne professeur de Weimar. La ville de Goethe, Schiller, Herder et Wieland. Mais il avait pour lui d’avoir de l’humour, l’esprit curieux, le sens du commerce : « On dirait que les féeries sont de nouveau dans le vent », écrit-il, « Alors je collectionne tous les contes de bonnes femmes que je peux trouver, je les remonte et les rend dix fois plus merveilleux qu’ils n’étaient à l’origine. Et ma chère femme pense que cela pourrait devenir un article tout à fait lucratif. » Friedrich von der Leyen dit que Musäus raconte ses histoires avec beaucoup d’humour, un peu de dédain et un air de supériorité et essaye de leur donner un sens et une morale (un peu comme Perrault d’ailleurs), mais qu’on reconnaît malgré tout le noyau véritable du conte et sa tonalité populaire.
N° 0135 Kinder- und Hausmärchen gesammelt durch die Brüder Grimm , vollständige Ausgabe auf der dritten Auflage (1837), Deutscher Klassiker Verlag, Francfort, 1985. (Reliure cuir, papier bible).
N° 2424 - 26 Anmerkungen zu den Kinder- und Hausmärchen der Brüder Grimm , neu bearbeitet von Johannes Bolte und Georg Polivka, vol. 1 à 3, Dieterich’sche Verlagsbuchhandlung Theodor Weicher, Leipzig, 1913. (Trois grands volumes, reliure époque, titres et cadres dorés).
N° 0044 Heinz Rölleke : Die Märchen der Brüder Grimm , Artemis Verlag, München/Zurich, 1986.
N° 2860 Otto Spies : Orientalische Stoffe in den Kinder- und Hausmärchen der Gebrüder Grimm , Verlag für Orientkunde Dr. H. Vorndran, Walldorf – Hessen, 1952 (Relié demi-cuir, dorures).
Ce n’est pas tout à fait un hasard si les frères Grimm s’intéressent aux contes populaires. Dès la fin du XVIIIème siècle il y a tout un mouvement littéraire qui s’intéresse à la littérature populaire. Johann Gottfried Herder, né en Prusse Orientale en 1744 en est le théoricien. Le mouvement romantique allemand cherche lui aussi l’âme allemande. C’est ainsi que ceux que l’on a appelés les Romantiques de Heidelberg, Brentano, Arnim, collectionnent les textes des chansons populaires entre 1805 et 1808 et les publient (723 textes !) sous le nom de « Wunderhorn » (voir ci-dessous). C’est grâce à leur maître Carl von Savigny que les deux frères Grimm font la connaissance de Brentano, beau-frère du professeur, et qu’ils ont l’idée de continuer l’oeuvre du Wunderhorn par la compilation de contes. Leur démarche est déjà celle de folkloristes, même si leur travail n’est pas aussi scientifique que le sera celui de leurs lointains successeurs du XXème siècle. Ils sont jeunes, timides et s’adressent donc d’abord à des personnes qu’ils connaissent, de leur âge et de leur classe sociale. Les récits sont donc filtrés, expurgés de toute grossièreté et de tout érotisme, quelquefois d’origine littéraire française. C’est le principal reproche formulé à leur encontre par Heinz Rölleke dans son étude critique de la genèse des contes. Pourtant le travail réalisé par les deux frères est considérable et dure de nombreuses années. Ils ne se contentent d’ailleurs pas de la reproduction des contes collectés mais éditent en 1822 des notes très détaillées ( Anmerkungen ) sur l’origine de chaque conte, les variantes, les correspondances littéraires, etc. Ce sont ces notes qu’à la demande de Hermann Grimm, fils et neveu des deux frères, Johannes Bolte et le professeur Georg Polivka de Prague, grand connaisseur de la riche littérature populaire des Slaves, reprennent et développent en trois volumineux tomes (sans d’ailleurs indiquer ce qui vient des Grimm et ce qui est dû à leur propre recherche), publiés entre 1912 et 1918.
Etudes allemandes : folklore et mythes
N° 2867 Des Knaben Wunderhorn, alte deutsche Lieder gesammelt von L. Achim von Arnim und Clemens Brentano , Auswahl von Paul Ernst, édit. Georg Heinrich Meyer, Leipzig/Berlin, 1903 (fort cartonnage, reliure de l’éditeur).
La grande collecte de chansons populaires par Arnim et Brentano, antérieure aux publications des Grimm.
N° 2066 – 68 Jakob Grimm : Deutsche Mythologie , 4ème édition préparée par Elard Hugo Meyer, tomes 1 à 3, édit. Ferd. Dümmlers Verlags-Buchhandlung - Harrwitz und Gossmann, Berlin, 1875 – 78 (trois volumes reliés demi-cuir, titres et filigranes dorés, reliure d’époque).
Contes d’ailleurs
N° 1819 Contes populaires d’Islande , traduits et présentés par Régis Boyer, édit. Iceland Review, Reykjavik, 1983.
N° 3417 Pat Wheeler : Russian Wonder Tales , avec 12 merveilleuses illustrations par le grand Bilibine en personne, Adam and Charles Black, Londres, 1912 (Magnifique couverture illustrée par Bilibine. L’ensemble dans un cartonnage).
Pat Wheeler était secrétaire d’Ambassade américaine à Saint Pétersbourg. Introduction sur les Contes russes, les skazki. On y retrouve la Baba Yaga, la sorcière russe et la datcha aux pieds de poule qui vous tourne le dos quand vous voulez y entrer.
Etudes générales sur les contes
N° 2814 Friedrich von der Leyen : Das Märchen, ein Versuch , 4ème édition, édit. Quelle & Meyer, Heidelberg, 1958 (la nouvelle version a été revue en collaboration avec Dr. Kurt Schier) (Relié toile).
N° 2399 Stith Thompson : The Folktale , édit. The Dryden Press, New-York, 1951. (Relié toile).
N° 2423 The Types of the Folktale, a classification and bibliography , Antti Aarne’s Verzeichniss der Märchentypen translated and enlarged by Stith Thompson, Suomalainen Tiedeakatemia - Academia Scientarum Fennica, Helsinki, 1961 (Reliure toile).
C’est la grande étude sur les thèmes du conte populaire.
N° 2813 Hedwig von Beit : Das Märchen, sein Ort in der geistigen Entwicklung , édit. Francke Verlag, Berne/Munich, 1965. (Reliure toile).
N° 3285 Dr. Alfred Forke : Die indischen Märchen und ihre Bedeutung für die vergleichende Märchenforschung , édit. Verlag von Karl Curtius, Berlin, 1911.
N° 1286 Vladimir Ja. Propp : Les racines historiques du conte merveilleux , préface de Daniel Fabre et Jean-Claude Schmitt, édit. Gallimard, Paris, 1983. (Relié toile).
N° 3860 Vladimir Jakolevitch Propp : Morphologie du Conte , édit. Gallimard, 1970.
N° 1808 Bruno Bettelheim : Psychanalyse des contes de fées , édit. Robert Laffont, Paris, 1976. (Relié toile).
N° 2047 Gwen Benwell and Arthur Waugh : Sea Enchanteress, Tale of the Mermaid and her kin , édit. Hutchinson, Londres, 1961 (relié toile, couverture).
Etude sur les sirènes
N° 3051 Rameline E. Marsan : Itinéraire espagnol du conte médiéval (VIIIème - XVème siècles) , édit. Libr. Klincksieck, Paris, 1974 (relié toile).
Un conte est en réalité quelque chose de complexe. Il est fait de plusieurs motifs, même de chaînes de motifs. On s’est donc mis à étudier les types de contes et les motifs, à les classer, et finalement à les indexer. Ce sont les Scandinaves qui ont été les initiateurs de ces travaux. Et surtout le Finlandais Antti Aarne. Auquel s’est associé plus tard l’Américain Stith Thompson.Vladimir Propp est un Russe d’origine allemande, polyglotte. Il analyse en détail les motifs des contes russes et cherche à y déceler les traces archaïques, vestiges des rites d’un premier état des sociétés humaines.
Le mystère de la transmission orale (Turquie, Afrique du Nord, Afrique noire)
N° 2777-78 Elsa Sophia von Kamphoevener : An Nachtfeuer der Karawan-Serail, Märchen und Geschichten Alttürkischer Nomaden , 1. u. 2. Folgen, édit. Christian Wegner Verlag, Hambourg, 1958. (Reliure cartonnée de l’éditeur avec couverure).
N° 2779 Elsa Sophia von Kamphoevener : Anatolische Hirtenerzählungen , édit. Christian Wegner Verlag, Hambourg, 1960. (Reliure cartonnée de l’éditeur avec couverture).
Il y a un autre mystère : comment se fait-il que les contes merveilleux populaires aient pu être conservés pendant des siècles, et même peut-être des millénaires sans disparaître, sans changer de manière significative, transmis par la seule voie orale, de conteurs en conteurs, de génération en génération ? Friedrich von der Leyen cite l’expérience de la Baronne de Kamphoevener avec des conteurs turcs. Elle a vu les conteurs qui accompagnaient les Nomades et qui commençaient à raconter leurs histoires dans les caravansérails turcs pour garder éveillés les gardiens des précieux troupeaux.Ces histoires qui sont bien propres à la Turquie, bien différentes des contes arabes ou persans, sont transmises depuis 800 ans par des guildes de conteurs, des guildes familiales. Et chaque guilde a ses contes à elle.
N° 3068 La Geste Hilalienne, version de Bou Thadi , recueillie, établie et traduite de l’arabe par Lucienne Saada, récitation de Mohammed Hsini, édit. Gallimard, Paris, 1985.
N° 4324 Histoire des Beni Hilal , édit. Armand Colin, 1985 (Titre complet : Histoire des Beni Hilal et de ce qui leur advint dans leur marche vers l'ouest, versions tunisiennes de la geste hilalienne publiées par Micheline Galley et Abderrahmane Ayoub).
Au début des années 70, une femme encore, une chercheuse du CNRS, Lucienne Saada, va tomber, en Tunisie, sur un autre exemple fameux de transmission orale, en faisant connaissance, tout à fait par hasard, d’un poète, un ancien berger, presque illettré, un « aède », qui va lui réciter entre 1974 et 1980, une véritable geste, celle des Banou Hilal , dont le texte imprimé va prendre près de trois cent pages, partie en prose, partie en vers.Cet aède, qui s’appelle Mohammed Hsini, transmet ainsi une geste composée au plus tôt au XIème siècle, au plus tard au XIVème, héritée à un moment donné par les ancêtres de Hsini et récitée par cette famille de père en fils depuis 250 ans ! Huit à neuf générations !
N° 0671 Alex Haley : Roots , Doubleday & Cy, Garden City, New-York, 1976 (Reliure cartonnée de l’éditeur).
Retrouvailles avec ses racines pour un descendant d’esclaves américain après sa rencontre avec des griots africains.