N° 3941 Lotte H. Eisner : Fritz Lang , Cahiers du Cinéma/Cinémathèque française/Editions de l’Etoile, 1984
N° 3984 Lotte H. Eisner : F. W. Murnau , Le Terrain vague, Paris, 1964 (Nombreuses illustrations hors-texte)
N° 3942 Lotte H. Eisner : Ich hatte einst ein schönes Vaterland – Memoiren , Wunderhorn, Heidelberg, 1984
Lotte Eisner, historienne de cinéma, journaliste berlinoise réfugiée en France, amie de Fritz Lang, collaboratrice de Henri Langlois, Conservateur à la Cinémathèque française. Une femme formidable.
A propos de Lotte Eisner et de Fritz Lang, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 5 : Lotte Eisner. La Cinémathèque française. Le Cinéma de Weimar. Cette note regroupe l’ensemble des notes d’abord publiées sur mon Bloc-notes 2010 : Metropolis et Fritz Lang, Lotte Eisner et la Cinémathèque, Les Mémoires de Lotte Eisner et Lotte Eisner : l’œuvre critique.
N° 3943 Marianne de Fleury et Laurent Mannoni : Le cinéma expressionniste allemand - Splendeurs d'une collection , Editions de la Martinière, Paris, 2006
Catalogue de l'exposition réalisée par la Cinémathèque du 25 oct. 2006 au 22 janv. 2007
N° 3335 Jacques Lourcelles : Dictionnaire du Cinéma - Les Films , Robert Laffont/Bouquins, 2001
N° 4109 Ado Kyrou : Le Surréalisme au Cinéma , Le Terrain vague, Paris, 1963 (couverture illustrée)
De nombreuses illustrations
N° 3983 Louise Brooks : Lulu in Hollywood , Alfred Knopf, New-York, 1983
La délicieuse Louise Brooks est aussi une intellectuelle ! Intéressant surtout pour son appréciation de Pabst et du Berlin de l'époque du tournage de la Boîte de Pandore .
N° 3181 Sergei Eisenstein : Notes of a Film Director , édit. Lawrence and Wishart, Londres, 1959
Eisenstein raconte dans l’introduction à ses Notes d’un Metteur en scène combien il a apprécié d’avoir pris des leçons de japonais et découvert les pictogrammes. « C’est justement ce mode de pensée tout à fait inhabituel qui m’a aidé plus tard à maîtriser la nature du montage », dit-il. Et Dieu sait si le montage était important pour lui. Dans un long chapitre intitulé Montage en 1938 il explique comment deux séquences juxtaposées doivent créer et créent en fait quelque chose de nouveau. L’émotion, le thème, l’image du thème que doit percevoir le spectateur. Or, dit Eisenstein, « du point de vue de la dynamique, toute oeuvre d’art est un processus qui fait naître une image dans les sens et l’intelligence du spectateur ».
A propos de ce que dit Eisenstein sur le montage et les pictogrammes, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 4 : Les caractères chinois.
N° 2310 Richard Barsam : The Vision of Robert Flaherty, the Artist as Myth and Filmmaker , Indiana University Press, Bloomington-Indianapolis, 1988
N° 3952 Jan Harlan et Christiane Kubrick : The Stanley Kubrick Archives , Taschen, Cologne, 2004
Part 1 : Les Films Part 2 : Creative Process
J’adore tout de Kubrick. Et d’abord son film tiré d’une géniale nouvelle de Schnitzler : Eyes wide shut .
N° 3574 John Huston : An open Book , Macmillan, Londres, 1961 (Signé par l'auteur. Dédicace à John : il s'agit du scénariste John Phillips).
J’aime beaucoup Huston parce qu’il aime la littérature - même s’il est plutôt autodidacte - et parce qu’il respecte l’esprit des livres qu’il filme. Et il en a filmés beaucoup, plus même que l’autre cinéaste littéraire, Stanley Kubrick. Voir Le Faucon Maltais de Dashiel Hammet, Les Racines du Ciel , L’Homme qui voulait être Roi , Moby Dick , The Night of the Iguana de Tennessee Williams, The Red Badge of Courage de Stephen Crane, Reflections in a golden Eye de Carson McCullers, etc. Et puis il y a le Trésor de la Sierra Madre de B. Traven. Or il parle justement, dans son livre de souvenirs, de sa rencontre avec Traven.Huston devait faire le Trésor dès les années 40 et était en correspondance avec Traven. Et puis c’est la guerre. Ils correspondent à nouveau en 1946 et Huston, jugeant sur la base de ses lettres et d’un script préparé par Traven pour le Pont dans la Jungle , trouve l’homme fascinant, intelligent et plutôt ouvert. Lorsqu’il rencontre celui qui dit être Hal Croves, son représentant, il est plutôt déçu : un homme mince, insignifiant, fermé. Il pense que Croves et Traven sont deux personnes différentes. Quelquefois il change d’avis quand il voit la parfaite connaissance qu’a Croves du script et quand il le voit tourner la tête quand on veut le photographier. En tout cas lorsqu’il commence à tourner en avril 47, Croves est là et il va rester à son poste jusqu’à la fin. Pourtant Huston finit par penser que Croves n’est pas Traven. Surtout lorsqu’il se défend comme un beau diable lorsque les collaborateurs mexicains du film veulent, comme ils l’ont déjà fait au médecin de l’équipe et à Huston lui-même, lui ôter son pantalon et, pour lui exprimer leur admiration de grands machos, lui teindre les testicules en rouge avec du mercurochrome. Et pourtant on comprend que Traven, le vrai, n’ait guère apprécié !
Voir, à propos du Trésor de la Sierra Madre et de la rencontre de Huston avec Croves-Traven, mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 4 : Ecrivains rebelles : B. Traven.
N° 3935 Jean Cocteau : La Belle et la Bête , Journal d'un film, J. B. Janin, 1946 (dédicace par Cocteau)
C'est le journal du film réalisé par Jean-Cocteau. Son plus beau et plus poétique. Avec Jean Marais en bête !
N° 4055 Emir Kusturica : Où suis-je dans cette histoire ? , JCLattès, 2011
J’adore les premiers films de Kusturica, Papa est en Voyage d’affaires , Arizona Dream , et suis fana de son Chat noir, chat blanc . La folie tsigane. Mais j’aime aussi le personnage, l’acteur, le musicien (j’aime d’ailleurs sa musique marquée à la fois par le jazz et les mélodies tsiganes. Dans son No Smoking Orchestra il joue de la guitare, du banjo et compose même). C’est un homme simple, humain, pas imbu de lui-même pour un sou. Pratiquant avec bonheur cet humour noir qui semble être une marque de fabrique des Balkans (ou est-ce de toute l’Europe centrale ? Comme le Galgenhumor des Juifs de l’Est ?).
Tout ce qu’il raconte sur sa jeunesse, ses amis, sa famille, son amour du cinéma, est bien touchant. A Sarajevo il habitait un quartier un peu excentré, la Gorica, quartier plutôt pauvre, mais dans lequel se trouvaient également des appartements de fonctionnaires (son père travaillait au Ministère de l’Information) et à la périphérie duquel étaient installés les Tsiganes, bien méprisés par la population locale (on les appelait les Indiens). Ce qui explique peut-être pourquoi ceux-ci jouent un rôle aussi important dans ses films et dans sa musique. Ses copains étaient des chenapans, voleurs, buveurs et bagarreurs. C’est ma mère qui m’a sauvé de la prison, dit-il. Admirable portrait de sa mère adulée. Une femme forte. Qui protège son fils. Obtient qu’il aille étudier la mise en scène à Prague. Belle image de la fin quand elle est assise sur un banc au bord de la mer au Monténégro, là où les parents de Kusturica ont dû se réfugier, refoulés à jamais de Sarajevo, et que, toujours forte, après avoir perdu son mari et vaincu un cancer, elle interroge sans cesse son fils : A qui appartiens-tu, mon fils ? Et lui, n’arrêtant pas de lui répondre : à toi, ma mère. Alors que ce qu’elle veut savoir c’est où il en est vraiment au point de vue politique, où il est dans cette histoire, comme dit si bien Kusturica. Et lui ne sait pas vraiment que lui répondre. Il était pour la paix, pour le maintien de l’ancienne Yougoslavie, il avait cru en Milosevic, il n’y croit plus, mais il voudrait rester « un bonhomme avec des principes » comme l’avait dit sa mère justement à propos d’un homme qui avait passé 12 ans de sa vie au bagne parce qu’il avait dit, une fois dans sa vie, qu’il aimait Staline (et Dieu sait si cela ne se pardonnait pas en 48 dans la République de Tito) et quand, à sa sortie de prison, un journaliste l’interroge : et maintenant quelle est votre opinion ? lui répond sans la moindre hésitation : j’aime Staline. Tu es un idiot en politique, comme ton père, lui répond sa mère.
Et pourtant ceux qui ont pris le parti sans nuances des Croates et surtout des Bosniens musulmans, devraient le lire. Lire ce qu’il dit, lui dont la famille est musulmane à l’origine, de cet Izetbegovic qu’il considère comme un criminel, un fanatique, qui est le premier responsable des malheurs de la Bosnie ! En tout cas Kusturica a fait son choix : il a pris la nationalité serbe. Et pour emmerder les Musulmans bosniaques encore un peu plus, il s’est fait baptiser orthodoxe !
Voir mon Bloc-notes 2011 : Kusturica et les Serbes.
N° 3276 Michel Cournot : Au Cinéma , Melville/Léon Scheer, 2003
Les critiques de cinéma de Michel Cournot dans le Nouvel Obs, dont celle, géniale, de Pierrot le Fou !
N° 4285 Roman Polanski : Roman par Polanski , Fayard, 2016
Polanski avait publié une première version de cette autobiographie en 1984. Il l’a entièrement reprise depuis et complétée. Ce qui était d’autant plus nécessaire que l’affaire de sa relation sexuelle avec une fille d’à peine 14 ans en 1977 avait repris de plus belle. Mais ce livre est bien intéressant pour d’autres raisons. D’abord sa vie qui a connu des moments terriblement tragiques, celui de la guerre où, gamin, il doit survivre, tout seul, en petit juif, mourant de faim et perdant sa mère adorée et sa grand-mère dans les camps d’extermination nazis, puis, plus tard, l’horrible assassinat de sa jeune épouse enceinte par la bande de fous du sinistre Mansion. Pas étonnant qu’il se plaît à tourner des films d’horreur. Mais aussi bien des films géniaux. Chinatown d’abord, Tess ensuite !
Voir mon Bloc-notes 2020 : Polanski et les Sorcières.
N° 4603 Maurice Bessy : Erich von Stroheim , Pygmalion/Gérard Watelet, 1984 (Cartonné, très nombreuses photographies, avec des documents retrouvés par Denise Vernac, sa compagne des mauvais jours)
N° 4604 Maurice Bessy : Orson Welles , Pygmalion/Gérard Watelet, 1982 (Cartonné, très nombreuses photographies)