Liste 16 : Littérature grecque ancienne et moderne
Histoire de la littérature grecque ancienne
N° 2955 Maurice Croiset : Histoire de la littérature grecque, Tome 1er : Homère – La poésie cyclique – Hésiode , Ancienne Librairie Thorin et fils/Fontemoing et Cie, Paris 1910 (reliure toile)
N° 2956 Alfred Croiset : Histoire de la littérature grecque, Tome second : Lyrisme – premiers prosateurs - Hérodote , Fontemoing et Cie, Paris 1914 (reliure toile)
N° 2957 Maurice Croiset : Histoire de la littérature grecque, Tome troisième : Période attique – Tragédie – Comédie – Genres secondaires , Fontemoing et Cie, Paris 1913 (reliure toile)
N° 2958 Alfred Croiset : Histoire de la littérature grecque, Tome quatrième : Période attique – Eloquence – Histoire – Philosophie , troisième édition revue et corrigée, E. de Boccard, Paris, 1947 (reliure toile)
N° 2959 Alfred Croiset : Histoire de la littérature grecque, Tome cinquième : Période alexandrine , Fontemoing et Cie, Paris (reliure toile)
Ces ouvrages de Maurice et Alfred Croiset constituent l’une des meilleures et plus complètes histoires de la littérature grecque ancienne.
Antiquité
N° 1320 Homère : L'Iliade , traduction Eugène Bareste, Lavigne, Paris, 1843 (Ill. Titeux et Ch. Lemud, Reliure cuir vert avec dorures sur dos. Reliure éditeur)
N° 1321 Homère : L'Odyssée , traduction Eugène Bareste, Lavigne, Paris, 1842 (Ill. Titeux et Ch. Lemud, Reliure cuir vert avec dorures sur dos. Reliure éditeur)
N° 1322 Homère : L'Iliade , traduction Eugène Lasserre, Garnier, 1952 (Reliure demi-cuir, dos lisse orné)
N° 1323 Homère : L'Odyssée , trad. Médéric Dufour et Jeanne Raison, Garnier, 1954 (Reliure demi-cuir, dos lisse orné)
N° 4394 Hélène Monsacre : Tout Homère , Albin Michel/Les belles Lettres, 2019
Contient Iliade (trad. Judet de la Combe), Odyssée (trad. Victor Bérard), Cycle troyen , Vies d'Homère , etc.
La traduction de l’Iliade par Judet de la Combe est une traduction nouvelle. Celle de Victor Bérard pour l’Odyssée date de 1930. Cet ouvrage est un pavé de près de 1300 pages qui comprend en plus de l’Iliade et de l’Odyssée de nombreux fragments d’un Cycle troyen , diverses Vies d’Homère et deux pièces comiques, l’une connue, le Combat des grenouilles et des rats , l’autre qui l’est moins, Margitès, « crétin vorace, impuissant et paresseux » qui devrait intéresser les anthropologues (parce qu’il rappelle le fameux trickster d’autres cultures). Mais les fragments, eux, sont tellement courts et tellement incomplets qu’on se demande ce qu’ils viennent faire dans cette publication destinée, si j’en crois le journaliste qui a écrit l’article, au « grand public ».
Judet de la Combe a choisi d’en faire une transposition de l’Iliade en vers libres mais admirablement balancés et propres à être lus à voix haute, une version orale comme il se doit pour une œuvre longtemps chantée par des aèdes. Pour l’Odyssée les éditeurs ont choisi de reprendre la très belle traduction en prose rythmée du grand Victor Bérard (1864 – 1931. La première édition de sa traduction date de 1924), un passionné de l’œuvre qui n’a jamais cessé de chercher à la creuser et à découvrir la réalité derrière les étapes de l’aventure méditerranéenne de son héros.
Voir mon Bloc-notes 2020 : Retour à Homère. J’avoue que ma passion va plutôt à l’Odyssée qu’à l’Iliade. Et j’étais bien content après avoir relu l'Odyssée d'avoir découvert les livres qui y a consacrés l’universitaire américain Daniel Mendelsohn. Voir mon Bloc-notes 2020 : Un père, un fils et l’Odyssée et mon Bloc-notes 2021 : Des tours d’Ulysse aux Anneaux de Saturne.
N° 3360 Gabriel Germain : Genèse de l'Odyssée - Le Fantastique et le Sacré , Presses universitaires de France, 1954
Gabriel Germain est un autre de ces érudits qui n’a jamais cessé de chercher non seulement les liens avec les lieux, mais aussi les liens avec les mythes et légendes de toute la région moyen-orientale
N° 2975 Victor Bérard : Les Phéniciens et l’Odyssée , Tome 1 : Les îles de la très verte , Armand Colin, 1927 (demi-vélin, reliure de l’époque)
N° 2976 Victor Bérard : Les Phéniciens et l’Odyssée , Tome 2 : Mer rouge et Méditerranée , Armand Colin, 1927 (demi-vélin, reliure de l’époque)
Un ouvrage d’abord paru en 1902-03 et que Bérard a entièrement revu en 1927 et republié chez Armand Colin, avec de nombreuses cartes en hors-textes. Plus tard il n’a pu s’empêcher d’aller voir sur place, essayer de découvrir où cet Ulysse a bien pu passer, dans cette Méditerranée occidentale qui faisait tellement peur aux Grecs, et publier un ouvrage encore plus célèbre : Les navigations d'Ulysse en 4 volumes : I. Ithaque et la Grèce des Achéens ; II. Pénélope et les barons des îles ; III. Calypso et la mer de l'Atlantide ; IV. Nausicaa et le retour d'Ulysse , Armand Colin, 1927-1929.
N° 1325 Tragiques grecs : Eschyle – Sophocle , Traduction Jean Grosjean, introduction et notes par Raphaël Dreyfus, La Pléiade, 1967
N° 1326 Sophocle : Œuvres , traduction Leconte de L’Isle, Alphonse Lemerre, Paris (reliure simili)
Contient : Les Tralchiniennes , Oedipe-Roi , Oedipe à Colonne , Antigone , Philoctète , Aias , Electre .
Pour Antigone de Sophocle, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 5 : Henry Bauchau et Antigone.
N° 1327 Eschyle : Œuvres , traduction Leconte de L’Isle, Alphonse Lemerre, Paris (reliure demi-cuir de l’éditeur, dos lisse, couvertures illustrées)
Contient : Prométhée enchaîné , Les Suppliantes , les 7 contre Thèbes , Agamemnon , Les Koéphores , Les Euménides , Les Perses .
N° 1328 et 1329 Euripide : Œuvres , deux tomes, traduction Leconte de l’Isle, Alphonse Lemerre, Paris, 1884 (reliure cuir rouge, dos à nervures)
Tome 1 contient : Hékabé , Oreste , Les Phoenissiennes , Médée , Hippolyte , Alkestis , Andromaque , Les Suppliantes , Iphigénie à Aulis .
Tome 2 contient : Iphigénie à Taurus , Rhésos , Les Troïades , Les Bacchantes , Les Héraclides , Hélène , Ion , Héraklès furieux , Le Cyclops , Electre
A propos d'Electre d'Euripide, voir mon Bloc-notes 2022 : Electre et la Grèce éternelle.
N° 1291 Aristophane : Lysistrata , traduction et notes de Charles Zevort, Eugène Fasquelle, 1898 (Demi-basane violine, dos à nerfs, coins, filets dorés sur plats, tête dorée, couverture conservée. Plus de 100 gravures en couleurs de Notor sur documents authentiques des musées.)
N° 1324 Plutarque : Erotikos – Dialogue sur l’Amour , traduction Christiane Zielinski, Arléa, Paris, 1991
N° 2950 Apollonius de Rhodes : L’Expédition des Argonautes ou la Conquête de la Toison d’or , poème en quatre Chants, traduit pour la première fois du Grec en François par J. J. A. Caussin, Professeur au Collège de France, Moutardier, Libraire/Deroy, Libraire/ J. Ch. Laveaux, imprimeur, Paris, l’An V de la République (1797) (Relié plein veau glacé, dentelles sur le plat, dos décoré)
N° 2951 Emile Delage : La Géographie dans les Argonautes d’Apollonius de Rhodes , Ferret et Fils, Bordeaux/E. de Boccard/C. Klingsieck, Paris, 1930 (relié toile)
N° 3368 Pseudo-Callisthène : Le Roman d’Alexandre, la vie et les hauts faits d’Alexandre de Macédoine , Traduit et commenté par Gilles Bounoure et Blandine Serret, Les Belles Lettres, Paris, 1992
N° 3597 Corinne Jouanno : Naissance et métamorphoses du Roman d’Alexandre , CNRS Editions, Paris, 2002
Etude comparative des versions grecques du Roman d'Alexandre.
Premiers siècles
N° 1330 Longus : Daphnis et Chloé , traduction Amyot, introduction Jules Clarétie, J. Tallandier, Paris (Reliure cuir éditeur avec figurines dorées sur dos. Compositions de Raphaël Collin. Eaux fortes de Champollion.)
Magnifique traduction de l’érudit Amyot. Une histoire bien tendre et naïve en des temps pourtant plutôt rudes.
N° 3862 Chariton d’Aphrodias : Le Roman de Chairéas et Callirhoé , Les Belles Lettres, Paris, 1979 (Relié plein cuir noir avec chouette dorée sur le plat)
Roman datant de la fin du Ier ou début du IIème siècle après J.C. Edition bilingue. Texte établi et traduit par G. Molinié. Intéressante histoire du roman en introduction. La belle Callirhoé a une présence érotique certaine
N° 3970 et 3971 Achille Tatius : Les Amours de Leusippe et de Clitophon , deux volumes, Collection Antiqua, à l’enseigne du Pot cassé, Paris, 1930
Traduit du grec ancien par Du Perron de Castéra. Tatius, astronome, romancier et poète érotique a vécu (probablement) à la fin du IIIème siècle - début IVème. Amours nettement plus érotiques.Les aventures du roman de Tatius se déroulent dans l’Egypte d’avant la conquête d’Alexandre (même si Leusippe et Clitophon sont censés visiter le grand phare d’Alexandrie !).
N° 2987 Les Amours d’Abrocome et d’Anthia, histoire éphésienne , traduite de Xénophon (d’Ephèse) par M. J.***, avec des notes sur la géographie, les mœurs et différents usages des Anciens, 1769 (petit recueil plein veau de l’époque, avec dos à nerf orné de fleurons)
On y découvre quelques notes savoureuses : c’est ainsi que le traducteur anonyme, du XVIIIème siècle, des Amours d’Abrocome et d’Anthia observe que « ces deux époux préfèrent les supplices et la mort à l’infidélité, espèce de vertu grecque qui ne ferait pas fortune dans le siècle où nous sommes » !
N° 4198 Marie-Françoise Baslez et alia : Le Monde du Roman grec , Presses de l’Ecole Normale supérieure, Paris, 1992
Actes du colloque tenu à Normale Sup les 17-19 décembre 1987. On y parle aussi d’un autre roman grec : les Ethiopiques d’Héliodore. Son héroïne, Chariclée, est chaste, en plus d’être belle et courageuse : c’est qu’elle est une prêtresse consacrée au service d’Artémis, une bacchante ! Mais si le titre du roman est les Ethiopiques c’est qu’on y rencontre beaucoup d’Ethiopiens, probablement plus fictifs que réels, mais que Héliodore considère d’un regard chaleureux et admiratif, dit l’un des contributeurs au colloque (Raoul Lonis : Les Ethiopiens sous le regard d’Héliodore . Les Ethiopiens tels que la Grèce antique voit ces habitants du « bout du monde » sont peut-être fictifs mais les mythes et légendes qui sous-tendent cette vision reposent sur des réalités historiques prestigieuses (royaume de Méroé du Haut-Nil, populations guerrières sub-égyptiennes, royaume d’Axoum).
Les Ethiopiques ont servi de modèle au roman posthume foisonnant de Cervantès : Les Aventures de Sigismonde et de Persilès (voir ce qu’en dit un autre contributeur du colloque : Alain Billault : Cervantès et Héliodore ). Le titre exact du roman de Cervantès est : Persilès et Sigismonde ou les Pèlerins du Nord . Pèlerins du Nord parce que Persilès est le prince cadet de l’Islande et Sigismonde la princesse de Frislande, et doivent fuir parce qu’ils s’aiment, comme doivent le faire Théagène et Chariclée qui est elle aussi de sang royal.
N° 2969 Massimo Fusillo : Naissance du Roman , traduit de l’italien par Marielle Abrioux, Seuil, 1991 (relié toile)
Je suis revenu sur tous ces romans grecs des premiers siècles de notre ère dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 5 : Voyage littéraire en compagnie de Corto Maltese et d'Hugo Pratt, à propos des Ethiopiques de Pratt.
Voir aussi ma note de mon Bloc-notes 2024 : L'Homme et la Femme "souillée".
N° 1331 Antonin Marc-Aurèle : Pensées , traduction P. Commelin, Garnier (relié toile)
Marc-Aurèle, Empereur romain de 161 à sa mort, écrivait, comme beaucoup d’intellectuels romains, en grec ancien. Ses Pensées étaient d’abord adressées à lui-même. Cet ouvrage contient également une biographie, Le Manuel d’Epictète et le Tableau de Cébès .
Temps modernes
N° 1304 Alexandre Papadiamantis : Skiathos, Ile Grecque , édit. Les Belles lettres, Paris, 1934. (Relié toile)
Traduction et notes sur l’auteur par Octave Merlier
N° 3080 Alexandre Papadiamantis : L’Amour dans la Neige , nouvelles, traduction René Bouchet, édit. Hatier, Paris, 1992. (Relié toile)
N° 3777 Alexandre Papadiamantis : Autour de la lagune , traduction René Bouchet, Editions Zoé, Carouge/Genève, 2005
Papadiamantis fait partie des écrivains qui réalisent le renouveau de la littérature grecque moderne. La langue écrite, appelée puriste, était encore basée principalement sur le Grec de l’Eglise. Assez différente de la langue populaire parlée, appelée démotique. Avant que ces écrivains ne la renouvellent. Beaucoup des nouvelles de Papadiamantis sont dramatiques. La mort est omniprésente, surtout la mort par noyade (dans les puits ou dans la mer). Mais toutes dégagent un très grand charme, difficile à expliquer. Est-ce la sensibilité de l’homme, est-ce le style de l’écrivain qui nous enchante tant ?
N° 1303 Nikos Kazantzaki : Alexis Zorba , traduction Yvonne Gauthier avec la collaboration de Gisèle Prassinos et Pierre Friedas, édit. Plon, Paris, 1963. (Reliure cartonnée de l’éditeur)
N° 3081 Nikos Kazantzaki : Lettre au Greco, Souvenirs de ma vie , traduit par Michel Saunier, édit. Plon, Paris, 1961. (Relié toile)
Autobiographie. On y apprend aussi que Zorba a vraiment existé. Macédonien. Un mineur avec lequel il a passé 6 mois sur une plage de Crète à essayer d’exploiter une mine de lignite. Alors que Kazantzaki est Crétois (comme le Greco) et idéaliste : un homme qui classe sa vie en quatre périodes : le Christ, Bouddha, Lénine et Ulysse. Mais qui envie Zorba : au moment où il apprend sa mort il décide de le célébrer : « faire tout ce que je peux pour que vive encore ce merveilleux mangeur, buveur, bourreau de travail, coureur de jupons, vagabond. Le danseur, le guerrier. L’âme la plus vaste, le corps le plus sûr, le cri le plus libre que j’aie connus dans ma vie... »
N° 1302 Nikos Kavvadias : Le Quart , traduit et préfacé par Michel Saunier, édit. Climats, Castelnau-le-Lez, 1993. (Relié toile)
Né en 1910 en Mandchourie. C’est son seul et unique roman, certainement tiré des souvenirs de sa vie de marin. Une merveille.Kavvadias était lui-même radio-télégraphiste sur un bateau, comme le personnage principal du Quart, mais aussi un vrai poète. Il n’a publié que trois recueils de poèmes dont l’un a paru à titre posthume, et ce roman en 1954 puis plus rien jusqu’à sa mort. Une vraie réussite sur le plan littéraire. Une suite de dialogues entre le capitaine, le radio et le chauffeur. Qui rendent bien la personnalité de chacun. Et des visions, très poétiques, par moments. Le sujet presque unique : les femmes. Celles des ports avec leur amour vénal et vénérien. Celles que l’on a laissées à la maison - un an, deux ans et plus - et qui vous rendent cocus. Les mères aussi, toutes des saintes. C’est une vie d’enfer. Une vie d’esclavage. Des bateaux pourris. Des armateurs tout-puissants. Est-ce différent aujourd’hui ? Pas sûr…
Pour Papadiamantis, Kazantzaki et Kavvadias, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 1 : Littérature méditerranéenne.
N° 3274 Georges Vizyinos : Sortilèges et Maléfices , traduction et présentation Gilles Decorvet, La Différence, 2003
Vizyinos né en Thrace en 1849, mort dans un asile de fous en 1896. Un des premiers écrivains de la langue grecque moderne. A introduit le genre de la nouvelle en Grèce, ce qui a, paraît-il, inspiré Papadiamantis. Hanté par la faute, la culpabilité, la folie.