Voyage autour
de ma Bibliothèque

Liste 22 : Littérature scandinave

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Les Sagas


N° 0881 Régis Boyer :  Les Sagas Islandaises . Edit. Payot, Paris, 1978 (relié toile)

N° 0881  La Saga de Njall le Brûlé  (Brennu-Njals Saga), trad. Régis Boyer. Edit. Aubier-Montaigne, Paris, 1976. (Relié toile)

N° 0887  La Saga de Snorri le Godi  (Eyrgygga Saga), trad. Régis Boyer. Edit. Aubier-Montaigne, Paris, 1973. (Relié toile)

N° 0886  La Saga des chefs du Val au Lac  (Vatnsdoela Saga), trad. Régis Boyer. Petite Bibliothèque Payot, Paris, 1980.

N° 0882-85  Isländische Erzählkunst . Vol. 1  Isländische Sagas  - Vol. 2  Historische Sagas  - Vol. 3  Heldensagas  - Vol. 4 Hans Kuhn :  Das alte Island . (Reliure lin de l’éditeur)

N° 0890  Grettir’s Saga , trad. Denton Fox et Hermann Palsson. Edit. University of Toronto Press, Toronto, 1985. 


Les grandes Sagas classiques, aussi appelées Sagas des Islandais ou Sagas des Familles ont été rédigées entre 1250 et 1300. C’est parmi elles que l’on trouve les véritables chefs d’oeuvre, et d’abord la Saga de  Njall le Brûlé  composée vers 1280 par un auteur inconnu (de toute façon la plupart des auteurs le sont). La Saga de  Gisli Sursson  (dans vol. 1 Isländische Sagas :  Gisli der Geächtete ) est une histoire romantique dont le héros est un proscrit et meurt superbement après un combat sur un rocher.  Grettir’s Saga  (la Saga de Grettir le Fort) est également une histoire de proscrit, sombre et amère, où la magie tient une place importante. La Saga de  Snorri le Godi  (en islandais : Eyrbyggaja Saga) est une autre histoire très attachante. Elle est centrée sur un personnage roué et chicanier, un Godi.  Hrafnkels Saga Freysgoda  (dans vol. 1 Isländische Sagas : Freyspriester Hrafnkel) est aussi une histoire de Godi, mais un Godi fort et violent et qui tue un homme pour l’amour d’un étalon.  Vatnsdoela Saga  (Les Chefs du Val du Lac) et  Laxdoela Saga  (Vol. 1 Isländische Sagas : Leute aus dem Lachswassertal) sont des histoires qui ont visiblement subi l’influence des romans courtois français. Enfin la Saga d’ Erik le Rouge  (Vol. 2 Historische Fahrten und Abenteuer : Erich der Rote) est surtout connue parce qu’on en a déduit que les Islandais avaient découvert l’Amérique 500 ans avant Christophe Colomb (le fameux Vinland).


N° 0880  L’Edda Poétique . Présentation et traduction de Régis Boyer. Edit. Fayard, 1992. (Relié toile)


N° 2786  Régis Boyer :  Les Sagas légendaires . Edit. Les Belles Lettres, Paris, 1998.

N° 0891 et 92 Snorri Sturluson :  Heimskringla, the Olaf Sagas . Trad. Samuel Laing. Edit. Dent - Everyman’s Library, Londres, 1978 (deux volumes) (hard cover éditeur)


Les Sagas des Islandais ne forment qu’une petite partie de l’immense production littéraire islandaise des 12ème, 13ème et 14ème siècles, de ce véritable miracle islandais. D’abord il y a  l’Edda poétique , surtout intéressante pour ceux qui étudient les mythes, le folklore et l’ancienne mythologie germanique. Ensuite il y a toutes les autres Sagas : les Sagas des Contemporains, les Sagas Royales, les Sagas antiques ou légendaires et les Sagas de Chevaliers.

Le thème principal des  Sagas légendaires  est le Viking. Mais on y trouve aussi deux héros en général plus connus par les épopées allemandes, Sigurd, qui est le Siegfried du Nibelungenlied et Thidreks de Bern, qui est le Dietrich de Berne (Vérone) du Dietrichslied. L’histoire de Sigurd, le tueur de dragons se trouve dans la  Saga des Völsungar  (voir Isländische Sagas vol. 3 Die Völsungen).Les  Sagas des Olafs  font partie d’un ensemble qui s’appelle  Heimskringla  (L’orbe du monde) qui est en fait une histoire de la Norvège.La Heimskringla est constituée de 16 Sagas. Deux Sagas concernent des Olafs : celle d’ Olaf Trygvesson , le premier à s’être converti au christianisme, un peu avant la fameuse décision collective des Islandais au Thing de 999, et la plus importante et la plus belle, celle de  Olaf Haraldsson , devenu St. Olaf après sa mort et qui a régné entre 1015 et 1030.


Pour les Sagas et l'Edda (et Régis Boyer) voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 1 : B comme Boyer et Littérature scandinave. Et aussi mon Bloc-notes 2017 : Décès de Régis Boyer.



Histoire de la littérature islandaise


N° 3122 Stefán Einarsson :  A History of Icelandic Literature , The Johns Hopkin Press, New-York, 1957 (reliure cartonnée de l’éditeur)

C’est une histoire très générale aussi bien de l’époque des Sagas que de l’époque moderne. Très complet.




Ecrivains scandinaves modernes


N° 3591 Hans Christian Andersen :  Contes , Editions du Chêne, 2005 (de très nombreuses illustrations dont certaines d’Arthur Rackham, fournies par l’agence Kharbine-Tapabor de Paris) (Reliure cartonnée illustrée de l’éditeur)


N° 0858 Frans G. Bengtsson :  Orm le Rouge (Röde Orm) , roman viking, traduction T. Hammar, avant-propos Lucien Maury, Editions du Porte-Glaive, Paris, 1986 (Relié demi-cuir, dos à nervures)

Saga moderne


Karen Blixen

N° 2599 Isak Dinesen (Karen Blixen) :  Out of Africa , Random House, New York, 1938 (1ère édition ). (hard cover éditeur avec dust wrapper)

N° 0865 Isak Dinesen :  Out of Africa , with an introduction by Alan Moorehead, Time-Life Books, Alexandria, Virginia, USA, 1963

N° 1133  Longing for Darkness. Kamante’s Tales from Out of Africa . Recueillis par le photographe Peter Beard. Postface de Jacqueline Bouvier Onassis. Chronicle Books, San Francisco, 1990.

 « I had a farm in Africa. » Quiconque a vu le film ne peut oublier cette phrase prononcée par une voix off tandis que défile un paysage africain avec sa terre jaune, ses arbres épars et ses lointains horizons. En fait la phrase qui ouvre le livre est un peu plus longue : « I had a farm in Africa at the foot of the Ngong hills ». Les histoires racontées par Kamante qui fut son majordome et son cuisinier ont été recueillies par le célèbre journaliste-photographe Peter Beard. Magnifiques illustrations manuscrites et photographies d’animaux sauvages de Beard.


N° 0859 Aaga Henriksen :  Isak Dinesen / Karen Blixen : The Work and the Life , St. Martin’s Press, New York, 1988.


N° 0861 Karen Blixen :  Le Dîner de Babette , Gallimard, 1961.

N° 0864 Isak Dinesen (Karen Blixen) :  7 Contes Gothiques , traduit de l’anglais par Melles Gleizal et Colette Marie Huet, préface de Marcel Schneider, Stock 1980. (Relié demi-cuir, dos à nervures)

Datent de 1935

N° 0862 Isak Dinesen (Karen Blixen) :  Winter’s Tales , Random House, New York, 1942 (1ère édition). (Reliure cartonnée de l’éditeur, dos entoilé, orné)

N° 0863 Karen Blixen :  Nouveaux Contes d’Hiver  (Last Tales), traduit de l’anglais par Solange de la Baume, Gallimard, 1977. (Relié demi-cuir, dos à nervures)

Contient les  Contes tirés du roman Albondocani , aisi que les  Nouveaux Contes gothiques  et les  Nouveaux Contes d’Hiver. 

N° 0860 Karen Blixen :  Essais . Trad. Régis Boyer. Editions des Femmes, Paris, 1987


Est-ce que Karen Blixen peut être considérée comme une écrivaine scandinave? Elle écrit en anglais ( 7 Gothic Tales ,  Winter’s Tales ,  Last Tales ,  Out of Africa ). Le livre pour lequel elle est surtout connue raconte son expérience africaine. (Elle était d’ailleurs partie en Afrique pour fuir le Danemark puritain). Une partie de ses contes se passent en Italie. Et pourtant il y a quelque chose de cette force des anciens Scandinaves en elle. Elle était forte, physiquement. Et fière : elle cite à plusieurs reprises une strophe extraite de l’ Edda  : « Le bétail meurt, les parents meurent, nous-mêmes mourrons finalement, mais je sais une chose qui jamais ne meurt, le jugement porté sur chaque mort ». Et ailleurs quand elle explique pourquoi au Kenya elle était traitée de « pro-native », elle dit : « ce n’était pas par sentimentalisme mais parce que quand je voyais comment la plupart des Blancs les traitaient, j’étais secouée et surtout humiliée. C’était une exigence pour ma propre race et une profonde aversion de la voir se dégrader ». Il n’y a pas de doute. Le lien se trouve là. Karen Blixen est bien une représentante de cette vieille race scandinave toujours aussi jalouse de sa réputation.


Pour Karen Blixen et les autres écrivains scandinaves, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 1 : Littérature scandinave. Voir aussi mon Bloc-notes 2020Peter Beard et Karen Blixen.


N° 0866 Trygve Gulbranssen :  Und ewig singen die Wälder , traduit du norvégien par Ellen de Boor, Schweizer Druck- und Verlagshaus, Zurich, (Reliure lin de l’éditeur)


N° 3035 Gunnar Gunnarsson :  Frères Jurés , traduit du danois et postfacé par Régis Boyer, édit. Fayard, Paris, 2000.

(Encore un livre moderne qui fait revivre l’histoire des anciens Islandais. Gunnarsson est né en 1889 et a écrit ce roman en 1918. Il était Islandais mais a vécu au Danemark et a écrit le gros de son oeuvre en danois).


Knut Hamsun

N° 0869 Knut Hamsun :  Hunger , édit. Suhrcamp Verlag, 1979.

N° 0868 Knut Hamsun :  Mysterien , avec postface de Henry Miller, édit. Suhrcamp Verlag, 1978.

N° 0867 Knut Hamsun :  Die Stadt Segelfoss , édit. Rohwolt, 1959.

N° 0871 Knut Hamsun :  Segen der Erde , Deutsche Buchgemeinschaft, Berlin/Darmstadt, 1951.

N° 0870 Knut Hamsun :  Die Weiber am Brunnen , Deutsche Buch-gemeinschaft, Berlin, 1921.

N° 3358 Sten Sparre Nilson :  Knut Hamsun, un aigle dans la tempête , traduction et postface par Michel Cadars et Helge Vidar Holm, Pardès, Puiseaux, 1991

Tout est étrange dans  Mystères  : le héros, l’histoire, l’atmosphère. Nagel est un romantique échevelé, en rébellion contre les grands hommes, contre le monde entier, contre les paysans norvégiens si terre-à-terre, amoureux fou de la belle Dagny, en fait amoureux de toutes les femmes et sensuel, incroyable raconteur d’histoires fantastiques et poétiques, étranger au costume jaune et à la boîte de violon dans laquelle il n’y a pas de violon, débarquant dans une petite ville où personne ne le comprend, ni au début de l’histoire, ni à la fin, où pris par les fièvres et par ses propres créations imaginaires, il plonge dans la mer en pleine nuit pour ne plus jamais réapparaître. 

Le Norvégien Knut Hamsun est né en 1859, a pendant longtemps vécu en vagabond, faisant mille métiers. Il a même émigré deux fois aux Etats-Unis où il a travaillé comme bûcheron et conducteur de tramway. C’est à 31 ans qu’il écrit son premier roman,  la Faim , qui est pourtant encore aujourd’hui le plus connu de tous ses romans.En 1920 il obtient le prix Nobel et meurt à l’âge canonique de 92 ans. C’était un amoureux de la nature, ennemi de la civilisation, anti-bourgeois, un poète qui a mis en scène des personnages d’une vitalité extraordinaire. Et qui a, pourtant, sympathisé avec le fascisme et admiré Hitler, ce qui semble assez incompréhensible… Le gros pavé de Sparre Nilson, essaye de comprendre et de nous le faire comprendre.
Pour Knut Hamsun et les autres écrivains scandinaves, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 1 : Littérature scandinave.


N° 4753 Hallgrimur Helgason : Soixante kilos de soleil, traduit de l'islandais par Eric Boury, Gallimard, 2024

Ecrivain, peintre, dramaturge et poète islandais. Roman historique (début XXème siècle, début de la pêche au hareng et de la sortie de la pauvreté), truculent et poétique à la fois. De nombreux retours aux origines de l'Islande, aux liens avec les Norvégiens et aux Sagas. C'est le premier volume d'une trilogie.

Voir mon Bloc-notes 2024 Découverte de Hallgrimur Helgason.


N° 3829 Fleming Jensen :  imaqa , Gaia Editions, Larbey, 2002

Encore un Danois tombé amoureux du Groenland. Son grand roman inuit, dit son éditeur, qu’il mijotait depuis 25 ans ! Oui mais, pour parler du Groenland comme il le fait, de ses habitants, de leur caractère et de leurs coutumes, affichant une excellente connaissance de leur langue, il a dû y vivre, cela me paraît évident. Et pendant longtemps. Et peut-être comme instituteur comme le héros de son livre.Le début est plein d’humour comme chez Riel, mais un humour un peu anglais, pince-sans-rire, et truffé de beaucoup d’autodérision (cela doit être une spécialité danoise). L’autodérision est d’ailleurs surtout pour l’administration danoise, le système éducatif appliqué aux Groenlandais et les représentants du clergé protestant.Mais bientôt le récit devient plus dramatique. Un jeune garçon qui a passé une année au Danemark ne veut plus manger de phoque et a honte des conditions de vie de ses parents. Et cela se termine par un véritable drame dû à l’alcoolisme. Un alcoolisme qui touche également le catéchumène local. Quant à Martin il va bientôt avoir ses propres problèmes : trouvant le système éducatif danois pas du tout adapté aux besoins de la société groenlandaise, il se trouve en opposition avec sa hiérarchie et finit par se faire licencier. On commence à se douter qu’il y a peut-être quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark groenlandais…


Selma Lagerlöf

N° 0873 Selma Lagerlöf :  Oeuvres  ( Saga de Gösta Berling  -  Jérusalem en Dalécarlie  -  Jérusalem en Galicie ). Préface de Marguerite Yourcenar. Edit. Stock, Paris, 1976.

N° 0872 Selma Lagerlöf :  Gösta Berling , Deutsche Buchgemeinschaft, Berlin, sans date.

 Gösta Berling  est une épopée, en fait, à la gloire non seulement de ce prêtre défroqué, alcoolique, bon vivant, capable aussi de repentance qu’est Gösta Berling, mais aussi des Cavaliers dont il fait partie et qui vivent sur la propriété d’Ekeby, de la Commandante d’Ekeby, une femme extraordinaire qui fait marcher l’économie de toute la région et puis surtout c’est une épopée à la gloire de ce Värmsland, une région sauvage entourée de montagnes avec de grands lacs, du minerai de fer, des forges, des ours, des loups, des trolls et des hommes qui sont restés tels qu’ils étaient dans les anciens temps, forts, bagarreurs, individualistes, près de la nature, un peu païens encore, mais capables aussi de grands mouvements du cœur.

N° 4590 Selma Lagerlöf :  Les Reines de Kunghälla , traduction et présentation par Régis Boyer, Payot et Rivages, 2013

Nouvelles. Excellente postface de Régis Boyer.

Pour Selma Lagerlöf et les autres écrivains scandinaves, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 1 : Littérature scandinave.


N° 0874 Halldor Kiljan Laxness :  La Cloche d’Islande , traduit de l’islandais et commenté par Régis Boyer, édit. Aubier Montaigne, Paris, 1979. (Relié demi-cuir, dos à nervures)

Voilà une Saga moderne écrite par un Prix Nobel islandais (1955) à la gloire de son pays et d’un Islandais méritoire, le collectionneur de manuscrits Arni Magnusson (1663 - 1730). C’est l’époque du renouveau de l’Islande après son écrasement par le Danemark.


Jørn Riel


N° 3823 Jørn Riel :  La vierge froide et autres racontars , 10/18, 2008  

N° 3824 Jørn Riel :  La Maison de mes Pères, Tome 1 : Un récit qui donne un beau visage , Gaia Editions, Larbey, 1995 

N° 3825 Jørn Riel :  La Maison de mes Pères, Tome 2 : Le piège à renards du Seigneur ,  Gaia Editions, Larbey, 1995 

N° 3839 Jørn Riel :  La Circulaire et autres racontars , Gaia Editions, Larbey, 2006 

N° 3960 Jørn Riel :  Le Naufrage de la Vesle Mari (et autres racontars) , Gaia Editions, 2009

Riel est un Danois qui a vécu 16 ans au Groenland et qui en est tombé éperdument amoureux. Les personnages qu’il met en scène dans ses « racontars » ou dans sa trilogie  La maison de mes pères  (le tome 3 :  La fête du premier de tout  est, semble-t-il, épuisé) sont des trappeurs de toutes origines (il en existait encore, semble-t-il, dans le Nord-Est du Groenland dans les années 50), tous plus originaux les uns que les autres, mais aussi de vrais Groenlandais, Danois blancs, administrateurs, pasteurs, instituteurs, médecins ou simples commerçants, métis vivant à cheval sur deux cultures et bien sûr aussi des Inuits, plus ou moins primitifs, et plus ou moins attachés à leurs traditions et leur ancien style de vie. Tous sont décrits avec beaucoup d’humour, mais aussi avec beaucoup d’empathie.Les derniers trappeurs sont hâbleurs, buveurs (bouilleurs de cru), bourrus, bons camarades, privés de femmes (encore que certains ont une gentille petite esquimaude pour compagne) et toujours prêts à faire un coup. Mais ils mènent aussi une vie rude, vie faite de chasse, de trappe et de pêche, vie dangereuse dans une nature hostile où il fait nuit pendant quatre mois et où la mort rode à tout moment : brouillard, tempête de neige, crevasses, banquise qui se rompt, chute dans l’eau glacée (alors que dehors il fait moins quarante), rencontre soudaine avec l’ours… Le dernier racontar,  La Circulaire , raconte la fin des trappeurs. Le Gouvernement danois leur communique la décision par une circulaire...


N° 3826 Jǿrn Riel :  Le Chant pour celui qui désire vivre, Tome 1 : Heq , Gaia Editions, Larbey, 1995 

N° 3827 Jǿrn Riel :  Le Chant pour celui qui désire vivre, Tome 2 : Arluk , 10/18, 1992 

N° 3828 Jǿrn Riel :  Le Chant pour celui qui désire vivre, Tome 3 : Soré , Gaia Editions, Larbey, 1997 

Les romans de sa trilogie inuit,  Le chant pour celui qui désire vivre , sont nettement plus élaborés. Ils ont dû lui coûter beaucoup de recherches sur le plan historique et sur le plan anthropologique. Le premier tome,  Heq , est dédié aux chasseurs intrépides qui, aux alentours de l’an mille, ont franchi le Détroit de Smith en pourchassant leur gibier, passant du nord du Canada actuel à un pays encore plus inhospitalier, encore plus glacé, soumis à d’effroyables tempêtes, plongé la moitié de l’année dans l’obscurité, la plus grande île du monde, le Groenland. Et y ont survécu. Le héros du deuxième tome,  Arluk , est un descendant de Heq, qui entreprend de faire le tour complet de l’île du Groenland. Cela se passe au début du XVIème siècle lorsque les Inuit commencent à migrer vers le sud et à peupler la totalité du pays. Le troisième tome, enfin,  Soré  (descendante de la même famille), raconte une histoire contemporaine qui se passe au Groenland et dans le nord du Canada. Les deux premiers romans ont un intérêt à la fois littéraire, historique et anthropologique. Littéraire, parce qu’avec ces livres publiés en 1983 et 84 (Soré date de 1985) Jørn Riel atteint une plénitude dans l’écriture qui fait qu’ils sont extrêmement plaisants à lire, et ceci d’autant plus que l’aventure contée est passionnante à suivre. Historique parce que les événements qu’il raconte le sont et qu’il montre que le métissage est ancien sur ces terres. Anthropologique, enfin, car tout au long des deux romans Riel note légendes, mythes, coutumes, traditions religieuses propres aussi bien aux Inuits qu’aux tribus indiennes.  Soré  commence avec un drame de l’alcoolisme. Alors on se rend compte que tout n’est pas aussi idyllique que les racontars auraient pu le faire croire et que la transition d’une civilisation à une autre pose énormément de problèmes. Et on se doute que la solution idéale n’existe pas.


Pour Jǿrn Riel, Voir mon Bloc-notes 2009Jǿrn Riel, Malaurie et le Groenland.


N° 0875 Margit Söderholm :  Die Gräfin , traduit du suédois (en allemand) par Ernst Alker, Orell Füssli Verlag, Zurich, 1947 (Reliure lin de l’éditeur)


N° 0876 August Strindberg :  Mariés , Actes Sud, 1986 (Relié demi-cuir, dos à nervures)

N° 0877 August Strindberg :  Historische Miniaturen , traduit (en allemand) du suédois, préface de Walter von Molo, Moewig Verlag, Munich, 1977 (reliure cartonnée éditeur)

N° 0878 et 0879 August Strindberg :  Oeuvre autobiographique , édition établie et présentée par Carl Gustaf Bjursröm, deux volumes, Mercure de France, 1990 (reliure lin de l’éditeur)

Le premier tome contient  Le Fils de la Servante 

 

N° 3177 Thor Vilhjálmsson :  Comptine matinale dans les brins d’herbe , traduit de l’islandais par Régis Boyer, Actes Sud, 2001

Un Islandais cosmopolite né à Edimbourg en 1925