Voyage autour
de ma Bibliothèque

Liste 33 : Littérature chinoise classique et moderne

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Etudes

N° 2388 Stephen Owen :  Remembrances - The Experience of the Past in Classical Chinese Literature , Harvard University Press, Cambridge/London, 1986

N° 2626 Ou Itaï :  Le Roman chinois , préface de Fortunat Strowski, Editions Véga, Paris, 1933 (relié toile)

C’est certainement la première étude d’ensemble du roman chinois par ce Docteur-ès-lettres de la Sorbonne qui a été le Maître d’Etiemble.


N° 1580 Jean Levi :  La Chine romanesque , Fictions d’Orient et d’Occident, Seuil, 1995 (relié toile)

Ouvrage qui a pour origine les cours donnés par le Professeur Levi en 1992-93 à l’Université de Genève


N° 2668 André Lévy :  Etudes sur le conte et le roman chinois , Ecole française d’Extrême-Orient/Maisonneuve, Paris, 1971 (relié toile) 


N° 1383 Jacques Pimpaneau :  Histoire de la littérature chinoise , Editions Philippe Picquier, Arles/Paris, 1989 (relié toile)

J’aime beaucoup la façon dont Pimpaneau survole la littérature, la poésie et la culture chinoises, en présentant œuvres et écrivains de manière peu scholastique !


N° 3004 Frauke Fastenau :  Der chinesische Sittenroman – Die Figuren des Chin P’ing Mei und des Yü Huan Chi – Versuch einer Theorie des chinesischen Sittenromans , thèse de doctorat, Faculté de Philosophie, Université Ludwig Maximilian de Munich, 1971 (relié toile)

Sittenroman veut dire roman de mœurs. A priori on peut se demander pourquoi l’auteur de la thèse a choisi d’étudier un roman (le  Chin P’ing Mei ) et une pièce de théâtre (le  Yü Huan Chi  :  l’anneau de jade ). C’est que ce roman que nous avons l’habitude de considérer comme un roman érotique, mais qui est bien plus que cela, reprend de nombreuses scènes qui proviennent d’autres romans (la plus célèbre et qui frappe d’entrée est relative au roman  Hui Shu ,  Au bord de l’eau , voir ci-dessous), de nouvelles et aussi de pièces de théâtre dont cet  Anneau de Jade .

 


Littérature classique

N° 2314 à 2319 Se-Ma Tsien :  Les Mémoires Historiques , 6 volumes, Maisonneuve, 1967 (reliure toile)

Traduction d'Edouard Chavannes, Professeur au Collège de France. C’est un reprint de la 1ère édition de cette traduction qui date de 1895-98.Cette fameuse chronique historique date de la fin du 2ème siècle avant J.C. C’est l’objectivité de la relation historique qui intéresse avant tout Se-ma Ts’ien et les leçons à tirer en ce qui concerne la meilleure façon de gouverner un Etat. C’est probablement en disciple de Confucius qu’il se permet de contredire l’Empereur Ou et de défendre l’honneur d’un général vaincu. L’Empereur fou furieux le défère à un tribunal pour conspiration, ce qui lui vaut d’être condamné à la Chambre Tiède (c. à d. à être châtré). Cela ne l’empêche d’ailleurs pas de continuer l’oeuvre commencée par son père Se-ma Ts’ien, si ce n’est que la tonalité en devient un peu plus amère. Les Japonais, comme souvent, se sont inspirés des œuvres japonaises pour en reprendre le principe. C’est l’ Okagami  et toutes les Chroniques qui ont suivi. Mais eux sont moins soumis au principe de l’objectivité…


N° 1992 à 1994 Tch’ouen Ts’iou et Tso Tchouan :  La Chronique de la principauté de Lou , traduction de Séraphin Couvreur, édition bilingue, en 3 volumes, Cathasia, Paris, 1951, (reliure toile)

C’est une autre Chronique célèbre qui couvre, en 12 livres, une longue période qui va de 721 à 466 avant Jésus-Christ.  Séraphin Couvreur (1835 – 1919) était un missionnaire jésuite qui a créé le système de transcription phonétique française du chinois et a, comme le père Wieger, beaucoup fait pour faciliter aux nouveaux missionnaires arrivant en Chine la compréhension de la culture chinoise. Et, comme Wieger, il a créé un Dictionnaire chinois-français.


N° 4658-4661 Cinq cents contes et apologues extraits du Tripitaka chinois, et traduits en français par Edouard Chavannes, Membre de l’Institut et Professeur au Collège de France, Ernest Leroux, Paris, 1910 et 1911 et 1934 pour le tome 4

Chavannes explique, dans son introduction, au tome 1, qu’il a choisi de s’arrêter au nombre 500 de manière arbitraire. Le Tripitaka est, comme on sait, un grand recueil d’écrits bouddhiques. Les extraits choisis proviennent de plusieurs ouvrages, entre autres deux ouvrages de Seng-houei qui datent de 247 après J.-C., d’un ouvrage de Kumârajîva écrit en 401, du Livre des cent comparaisons, satires de la bêtise humaine, divers livres de discipline, un ouvrage de renaissance du bouddhisme qui date de 472, un livre plus ancien mais mal traduit et donc obscur, une anthologie composée en 516, etc.

Le tome 4 contient une analyse sommaire de tous les contes, des notes complémentaires, des tables et index. Ce tome a été publié à titre posthume par un élève de Chavannes, Sylvain Lévi, sur la base des documents laissés par Chavannes et classés par lui avant de décéder en 1918.

 

N° 1399 et 1400 Wou King-tseu :  Chronique indiscrète des Mandarins , introduction d’André Lévy, Gallimard, 1976, (reliure demi-cuir, dos lisse, dorure)

C’est le premier des grands romans de l’époque classique que j’ai lu. Une oeuvre satirique du XVIIIème siècle. Et dès cette première incursion dans le monde chinois j’ai découvert des personnages qui me paraissaient bien familiers avec leurs défauts et leurs qualités. Des gens honnêtes et d’autres qui l’étaient moins. Des Mandarins formalistes et étroits d’esprit et d’autres qui s’en moquaient joyeusement. De grands ambitieux et d’autres qui l’étaient moins et qui, à l’instar du personnage principal du livre, préféraient, le concours d’Etat une fois passé, se reposer dans leur bonne ville de Nankin, à boire du vin, en compagnie de joyeux compères, au bord du fleuve, et calligraphier des poèmes à l’ancienne.


N° 1393 et 1394  Kin P’ing mei ou la merveilleuse histoire de Hsi Men avec ses six femmes ,  traduit du chinois en allemand par Franz Kuhn, version française de Jean-Pierre Porret, Guy le Prat, 1978

Le deuxième roman chinois que j’ai lu décrivait un vrai dépravé : c’était le héros du fameux Kin P’ing Mei, retraduit en français à partir de la version allemande du sinologue Franz Kuhn et publié chez l’éditeur Guy Prat à Paris (la traduction plus complète, faite à partir de l’original, n’a paru que plus tard dans la Pléiade sous le titre de  Jin Ping Mei ). Le Kin P’ing Mei est considéré généralement comme un roman érotique même s’il est plus que cela, un vrai roman de moeurs, et que la concussion des fonctionnaires de la Cour y est aussi présente que l’érotomanie du héros principal Hsi Men, entouré de ses six femmes, et qui, à force de prendre des aphrodisiaques pour être capable d’honorer à tout moment ses femmes, ses maîtresses et ses servantes, voit sa flûte de jade rester aussi dure que celle de l’Invalide à la Pine de Bois de notre vieille chanson paillarde française... et va finalement en mourir.


Pour ces deux ouvrages, Chronique des Mandarins et Kin Ping Mei, voir aussi mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 4 : S comme Shi Nai-an.


N° 3814 Li-Yu :  Jéou-p'ou-t'ouan ou La chair comme tapis de prière , traduction Pierre Klossowski, préface d’Etiemble, Jean-Jacques Pauvert, 1979

Roman érotique de l’époque Ming (vers 1640). Nettement plus que le  Kin P’ing Mei . Puisque c’est « la quête obstinée du lettré Wei-Yang-Cheng pour aboutir, à travers l’érotisme, à l’extase spirituelle », écrit l’éditeur. Etiemble, dans sa préface, admire qu’ici « hommes et femmes y forniquent joyeusement à l’abri de toute angoisse existentielle, de tout remords religieux, mais non sans compétence technique ». Il faut dire qu’il y a longtemps qu’Etiemble, Breton éduqué dans une religion chrétienne très complexée par la sexualité, s’émerveille de cette Asie qui n’y voit pas le moindre mal (voir N° 2117 Etiemble :  An Essay on eroticism and love in ancient China , Nagel, 1970). La traduction est de Pierre Klossowski basée sur une traduction mot à mot d’un « jeune sinologue » qui, d’après mon libraire, ne serait personne d’autre que Pimpaneau (prof aux langues'O et collaborateur régulier des éditions Picquier).  


N° 1395 et 1396 Shi Nai-an et Luo Guan-zhong :  Au bord de l’eau (Shui-hu-zhuan) , avant-propos par Etiemble, traduction de Jacques Dars, la Pléiade, 1978

Et puis a paru une pure merveille. Merveilleusement traduite par Jacques Dars. Et publiée dans la Collection Pléiade avec une longue introduction d’Etiemble : Au Bord de l’Eau. Shi Nai-an en est l’auteur principal. C’est l’histoire de ces hommes qui prennent le maquis (les marais des Monts Liang), 3 par 3, parce qu’ils sont en délicatesse avec les autorités, parce qu’ils ont commis un crime, souvent après avoir subi une injustice (dans les romans policiers du Juge Ti du diplomate et érudit hollandais Robert van Gullik on les appelle les Chevaliers des Vertes Forêts). Chacun a vécu une histoire différente, a sa personnalité propre, ses armes à lui. La troupe augmente progressivement jusqu’à atteindre le nombre magique de 108 (3 fois 36). Leur chef, un certain Song Liang, est un personnage un peu ambigu qui se met finalement à la disposition de l’Empereur. La troupe recommence alors à diminuer, à se défaire, certains sont tués, d’autres partent et Song va jusqu’à se retourner contre ceux qui refusent de le soutenir. C’est en tout cas une histoire superbe pleine de fureur et de couleurs. Je ne sais pas si les Chinois d’aujourd’hui lisent encore leurs grands classiques. Quand on est en négociation commerciale on n’a pas tellement l’occasion de parler littérature (et puis la Révolution culturelle est passée par là) mais je suis certain que ce roman-là est toujours populaire. On en trouve même des traductions anglaises dans les kiosques de Hong-Kong et les aérogares (avec le titre anglais de  On the Waterfront ). En chinois cela s’appelle  Shui-Hu .


Pour le génial Au Bord de l'eau, voir également mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 4 : S comme Shi Nai-an.


N° 2368 Anonyme :  Contes de la Montagne Sereine , traduction, introduction et notes de Jacques Dars, préface de Jeannine Kohn-Etiemble, Gallimard, Paris, 1987 (Relié demi-cuir, dos lisse, dorures)

C’est une collection de contes publiée sous les Ming, vers 1550, et recueillies par un bibliophile de Hangzhou. On y trouve beaucoup d’histoires populaires et très anciennes.


N° 1391 Pu Songling :  Contes fantastiques du Pavillon des Loisirs , textes choisis, traduction Li Fengbai et Denise Ly-Lebreton, Editions en Langues étrangères, Beijing, 1986

Les Contes fantastiques sont un recueil de Pu Songling (1640 – 1715), écrivain de la dynastie Qing. Les éditeurs ont choisi de présenter 38 contes parmi les 500 que contient le recueil. On y trouve des revenants, des renardes, des génies et on évoque tous les sentiments humains, bien et mal, beauté, amour, bonheur et haine


N° 1385 à 1389 Louo Kouan-tchong :  Les Trois Royaumes , introduction de Jean Lévi, 7 tomes en 5 volumes, Flammarion, 1987, (reliure toile)

On disait que le Président Mao avait deux livres de chevet :  Au Bord de l’Eau  pour la distraction et  Les Trois Royaumes  pour la stratégie politique. C’est un livre que j’ai lu un peu plus tard. L’histoire romancée de la lutte entre les Royaumes de Wei au Nord, de Wou au Sud et de Chou à l’Ouest m’a paru être un véritable panégyrique de la Ruse. Et je me suis dit que notre civilisation occidentale a toujours été basée sur la force et a célébré les mérites du courage. Depuis les anciens Romains et Germains en passant par les Vikings, les Croisés, les Conquistadores jusqu’aux colonisateurs européens, aux conquérants de l’Ouest américain et aux Américains d’aujourd’hui (voir tous ces Westerns ou films de série B qui adorent les forts et abhorrent les lâches). Alors que pour ces généraux chinois la ruse est un signe d’intelligence et d’efficacité : on économise le sang versé, on achète les héros dangereux d’en face et on se réconcilie plus facilement avec les vaincus. Au fond c’est le signe d’une civilisation supérieure. Un peu comme Shéhérazade l’intelligente, la cultivée, la rusée, civilise cette brute de roi Shariar...

Ce livre est aussi cité dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 4 : S comme Shi Nai-an.


N°1384 Wou Tch’eng Ngen :  Si Yeou Ki ou le voyage en Occident , traduction de Louis Avenol, Seuil, 1957, (reliure toile de l’éditeur)

C’est un roman paru aux environs de 1550 et bâti sur un fait historique : le voyage que fit en Inde le moine bouddhiste chinois Hiuan Tsang pour en rapporter les livres authentiques du bouddhisme. Le voyage dura 15 ans, de 629 à 645. Il aura des conséquences importantes pour la propagation du bouddhisme en Chine et ses caractéristiques propres. Le livre de Wou Tch’eng Ngen est encore lu aujourd’hui. « Succès mérité », dit Louis Avenol, « par un style vivant, des personnages hauts en couleur et un humour inlassable qui saupoudre les pires drames ».


N°1397 et 1398 Cao Xueqin :  Le Rêve dans le pavillon rouge (Hong Lou Meng) , traduction, introduction, notes et variantes par Li Tche-Houa et Jacqueline Alézaïs, révision par André d’Hormon, la Pléiade, 1981

C’est le dernier des grands romans classiques chinois, le plus accompli dans la forme. Les traducteurs parlent de l’ingéniosité de la structure, de l’originalité du contenu, de la finesse de la psychologie et de la pureté de la langue. Cao Xueqin avait probablement vécu de 1724 à 1763

N° 4290 Lee Chen Tong :  Etude sur le Songe du Pavillon rouge , Librairie Rodstein, Paris, 1934

Thèse de doctorat passée à la Sorbonne.




Littérature moderne

N° 1402 Pearl S. Buck :  Das Gelöbnis , traduit de l’américain (en allemand) par Ursula von Wiese, Alfred Scherz, Berne, 1945 (reliure cartonnée de l’éditeur)

Titre original :  The Promise . Pearl Buck est en réalité américaine mais est arrivée en Chine à l’âge de trois mois, a appris le mandarin avant l’anglais, est retourné vivre en Chine après ses études, et n’a cessé de parler de ce pays dans son œuvre littéraire. Au point d’être presque considérée comme un écrivain chinois en Chine !


N° 1403 Han Suyin :  Alle Herrlichkeit auf Erden , traduit de l’anglais (en allemand) par Isabella Nadolny, Holle, Genève, 1953 (reliure cartonnée de l’éditeur)

Titre original :  A many-splendoured Thing . Han Suyin a un père chinois et une mère belge. Elle a eu une vie très agitée, se mariant et divorçant plusieurs fois (Chinois, Américain, Anglais, Indien) mais est toujours resté très attachée à la Chine et même au maoïsme. Ce livre est largement auto-biographique et évoque sa vie à Hong-Kong où elle est assistante médicale à l’hôpital et tombe amoureuse du correspondant de guerre anglais Ian Morrison qui meurt en Corée où il couvre la guerre américano-coréenne.


N° 1404 et 1405 Lou Sin :  Essais choisis , traduits de l’anglais par Liliane Princet, introduction et annotation de Daniel Hamiche, Union générale d’éditions/10/18, 1976

Lou Sin (Lou Xun, 1881 – 1936) est un écrivain important de cette période pendant laquelle la Chine a vécu tant de bouleversements


N° 1406 Mao Dun :  Minuit , Editions en langues étrangères, préface de l’auteur, Pékin, 1984 (Reliure cartonnée de l’éditeur)

Mao Dun est né en 1896. Ce roman évoque la lutte ouvrière et la bourgeoisie au début des années 30 à Shanghai. Il devient plus tard un écrivain officiel du régime communiste et est même Ministre de la Culture après la fondation de la République populaire de Chine. Il a gravement souffert lors de la Révolution culturelle. Il décède en 1981.


N° 1407 Su Manshu :  Les larmes du bout du monde , traduction Dong Chun et Gilbert Soufflet, préface d’Etiemble, Gallimard/Connaissance du Monde, 1989

Six nouvelles publiées au début du XXème siècle par un lettré et bonze libre-penseur ! Un original. Un drôle de mélange : réalisme noir, fantastique, satire sociale, utopie, poésie, aspiration à la sérénité.


N° 1408 Lao She :  La cage entrebaillée , traduction Paul Bady et Li Tche-Houa, avant-propos Paul Bady, Gallimard, 1986

Une comédie de mœurs de cet écrivain, Lao She (1899 – 1966), connu surtout pour ses  Gens de Pékin .


N° 1411 Zhang Jie :  Ailes de plomb , version française établie avec la collaboration de Constantin Rissov, préface de Constantin Rissov, Maren Sell & Cie, Paris, 1986

C’est un roman qui a mis son auteure en difficulté. Trop critique de l’administration, de la politique, des intrigues et de l’incapacité des vieux de se mettre en cause. 


N° 1409 A Cheng :  Les trois rois , traduction Noël Dutrait, Alinea, Aix-en-Provence, 1988

Trois nouvelles :  Le Roi des échecs ,  Le Roi des arbres ,  Le Roi des enfants 

N° 1410 A Cheng :  Perdre son chemin , nouvelles, traduction Noël Dutrait, Editions de l’Aube, La Tour d’Aigues, 1991

A Cheng est né en 1949, fils d’intellectuels, il est « éduqué » à la campagne pendant dix ans pendant la Révolution culturelle. En 1987 il obtient une bourse pour étudier aux Etats-Unis. Il y reste.


N° 1401 Tch’en Ki-ying :  L’innocent du Village-aux-Roseaux , Chronique de Roisel en Chine du Nord, traduction et avant-propos de Jacques Reclus, Editions Aubier-Montaigne, Paris, 1984 (relié demi-cuir, dos lisse, décors et titres dorés)

Cette chronique a été publiée à Taiwan en 1951. Mais elle raconte la vie d’un village du Nord de la Chine pendant les 50 premières années du XXème siècle où comme le dit le traducteur, cette partie de la Chine a « vécu sous une succession de maîtres fort différents les uns des autres ». Cela commence avec la Révolte des Boxers en 1900, puis c’est la Révolution de Sun Ya-tsen, Chiang Kai-shek, les communistes, l’invasion japonaise, etc. Et cela se traduit dans ce petit village de Roisel du Roman par d’innombrables exécutions, souvent bien barbares. Autre particularité du livre : il est écrit en langue parlée, le paï-hoa. L’auteur est né en 1908 et partisan de Chiang Kai-shek.

N° 2369 Gao Xingjian :  La Montagne de l’âme , traduction Noël et Liliane Dutrait, préface de Noël Dutrait, Editions de l’Aube, 1995

C’est un roman difficile à résumer, partiellement auto-biographique, mais aussi picaresque, burlesque et poétique et réflexion et quête amoureuse et mystique. L’auteur est né en 1940 et installé depuis 1988 en France où il est réfugié politique.