Voyage autour
de ma Bibliothèque

Liste 34 : Littérature coréenne

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N° 2663 Kichung Kim :  An Introduction to Classical Korean Literature – from Hyangga to P’ansori , M. E. Sharpe, Armonk, USA/Londres, 1996 (hard cover décoré de l’éditeur)
Avant de parler de la literature coréenne ancienne il faut dire un mot de leur système d’écriture. On sait que le Japon, la Corée et le Vietnam avaient tous adopté les caractères chinois, alors qu’aucune de leur langues n’avait la moindre relation avec la langue mono-syllabique de Chine. Ce qui rendait bien sûr leur transcription difficile. Or il se trouve qu’en Corée le Roi Sejong, a développé et présenté à ses érudits en 1443 déjà un veritable alphabet (les érudits étaient bien sûr contre: l’un d’eux a même prétendu que c’était une insulte faite aux Chinois) et l’a officiellement promulgué en 1446 (voir n° 2013  The Origin of the Korean Alphabet, Hangul, according to new historical evidence , by Sang-Beck Lee, Professor of Seoul National University, édit. Tong-Mun Kwan, Séoul, 1957). Le roi, dans ses écrits, avait d’ailleurs clairement exprimé quel objectif il s’était fixé : créer un outil grâce auquel les gens du commun pourraient exprimer leurs idées par écrit et que l’on arriverait ainsi à propager une véritable culture nationale. Les érudits ayant saboté son initiative ce sont les femmes qui l’ont adopté et ont écrit des romans dont nous parle Kichung Kim qui était Professeur à la San Jose State University en Californie. Les Hyangga sont des poèmes recueillis dans l’un des trois royaumes coréens, Shilla, au IXème siècle après J.-C. et qui sont tout ce qui subsiste d’une tradition poétique ancienne de la Corée. Le P’ansori est ce que l’auteur appelle literature orale. Il s’agit d’une autre tradition : un chanteur-récitant qui raconte des histoires ou légendes, accompagné d’un tambour. 

Pour ce qui est de la modernisation de l’écriture en Corée (et au Japon et au Vietnam), voir mon site  Voyage autour de ma Bibliothèque , Tome 3 : Langue et écriture.

Et pour le sijo, poème court coréen, voir mon Bloc-notes 2024 : Le sijo coréen.


N° 1434 Chai Hong Sim :  Fragrance of Spring, the Story of Choon Hyang , Po Chin Chai, Séoul, 1992 (hard cover éditeur)

Le Professeur Sim est né à Séoul, a étudié à l’Université de l’Ohio, a travaillé pour les Nations Unies à Tokyo, était journaliste en Corée et Professeur à l’Université de Hankuk à Séoul. Cette belle histoire d’amour est reprise d’une ancienne légende coréenne.

Voir ce que j'en dis dans une note de mon Bloc-notes 2024L'Homme et la Femme "souillée".


N° 1433 KIM Song Dong :  Mandala , traduction Lee Kyoung Hae et Jean Golfin, préface de Jean Golfin, Philippe Picquier, 1992

Mandala veut dire Mantra. On y parle de bouddhisme, un bouddhisme chinois teinté de taoïsme. On y parle aussi de la femme, de la sexualité et de ce qu’Albert Schweitzer reprochait aux religions indiennes : l’égoïsme attaché à cette fermeture de l’homme sur lui-même lorsqu’il veut arriver à la perfection.


N° 1590 Yi Ch’ǒngjun :  Ce paradis qui est le vôtre , traduction Ch’oe Yun et Patrick Maurus, Actes Sud, 1993

Ce paradis c’est l’île des Morts, l’île aux lépreux à qui leur Directeur a prescrit une tâche harassante mais grandiose. Réflexion sur la démocratie et ces figures éternelles de l’histoire, dit l’éditeur : le tyran, l’esclave et l’humaniste.