Voyage autour
de ma Bibliothèque

Liste 49 : Philosophie

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Chine

N° 1672  Les Entretiens de Confucius , traduit du chinois et annoté par Pierre Ryckmans, préface d’Etiemble, Gallimard/Connaissance de l’Orient, 1987

Pierre Ryckmans est plus connu sous son pseudonyme de Simon Leys.


Antiquité

N° 1671 Jacques Mazel :  Socrate , Fayard, 1987 (relié toile)

N° 1670  Platon , traduction nouvelle et notes établies par Léon Robin avec la collaboration de M.-J. Moreau, Pléiade, 1950

Contient, entre autres,  L’Apologie de Socrate, Criton, Alcibiade, Gorgias, Le Banquet, Phédon, la République , etc.


N° 1668 et 1669 Aristote :  Histoire des Animaux  , Livres I à IX, texte établi et traduit par Pierre Louis, Recteur de l’Académie de Lyon, deux volumes, Les Belles Lettres, Paris, 1969


N° 2746  Les Sceptiques grecs  par Victor Brochard, Maître de Conférences à l’Ecole Normale Supérieure, Imprimerie Nationale, Paris, 1887 (Reliure demi-cuir de l’éditeur)

Cet ouvrage était initialement un Mémoire adressé à l’Académie des Sciences morales et politiques et avait reçu en 1884 le prix Victor Cousin, mais a été remanié et augmenté depuis.


N° 3069  Die Stoa  von Paul Barth, Fr. Frommans Verlag (H. Kurtz), Stuttgart, 1922 (reliure lin ornée)

Il s’agit de la 4ème édition revue de cette très complète étude du stoïcisme antique et de son influence ultérieure.

A l’origine la doctrine de Zénon ne connaît qu’une seule valeur : la vertu qui correspond en même temps au bonheur. Tout le reste est indifférent. La mort volontaire est un acte vertueux à partir du moment où la vie n’est plus une valeur mais une non-valeur, un frein à la liberté, à la vertu. Les stoïciens romains (les derniers stoïciens de l’Antiquité étaient, comme on sait, Sénèque, l’esclave Epictète et l’Empereur Marc-Aurèle) condamnent pourtant le suicide sans raison. Il faut des raisons valables pour arrêter volontairement son existence. Et c’est la philosophie qui vous apprend à les reconnaître. Mais si la raison est aussi évidente que l’était celle de Caton, le héros de ce suicide devient un saint. Caton est un saint du stoïcisme romain.Dans sa93ème épître, citée par Diderot, Sénèque écrit : « Combien d’années Caton a-t-il vécu ? Caton vit encore ; il s’adresse à nous, il s’adresse à nos neveux. Il a laissé sur la terre le modèle impérissable de l’homme vertueux ». Sa vie corporelle a été raccourcie. Mais sa renommée et, ce qui est encore beaucoup plus important, son témoignage ont survécu. (Voir N° 3328 Diderot :  Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque , édit. à Londres, 1782).


A propos ce l'épicurisme voir aussi le de rerum natura de Lucrèce (Titus Lucretius Carus) mentionné dans la Liste de littérature latine et italienne, ainsi que la note de mon Bloc-notes 2023Admirable Lucrèce.


Espagne musulmane et juive


N° 1674 Ernest Renan :  Averroès et l’Averroisme , 4ème  édition revue et corrigée, Calmann Lévy, Ancienne Maison Michel Lévy Frères, Paris, 1882 (Reliure demi-cuir de l’éditeur, dos à nerfs, titres dorés)

Le plus grand des philosophes arabes « de la libre pensée », comme dit Renan, Averroès, celui qui nous a fait redécouvrir Aristote, est né à Cordoue (en 1126), y a vécu ainsi qu’à Séville, même s’il est plus tard tombé en disgrâce et est mort au Maroc (en 1198).


N° 1673 Louis-Germain Lévy :  Maïmonide , Libr. Félix Alcan, Paris, 1911

L.-G. Lévy était Docteur-ès-Lettres et Rabbin de l’Union libérale israélite.

Le grand philosophe et médecin juif Maïmonide est né, lui aussi, à Cordoue (en 1135), même s’il a dû émigrer plus tard à cause du fanatisme des Almohades.


Renaissance, Humanisme, Lumières


N° 2447 Stefan Zweig :  Triumph und Tragik des Erasmus von Rotterdam , Herbert Reichner Verlag, Vienne, 1935

N° 2446 Stefan Zweig :  Erasme, Grandeur et Décadence d'une Idée , Grasset, 1993


N° 3944 Jules César Vanini :  Oeuvres philosophiques , Libr. Charles Gosselin, Paris, 1842 (reliure XXème siècle, dos orné percaline. Rare édition française de Vanini)

Libre penseur brûlé à Toulouse par l'Inquisition en 1619


N° 1676  Descartes , introduction et choix de textes par Gilbert Mury, Editions à l’Enfant poète, 1947

Sous-titre :  Introduction à la philosophie de Descartes ou à la Poésie de la Raison 

 

N° 1675  Montesquieu , textes choisis et commentés par Fortunat Stowski, Professeur à la Sorbonne, Libr. Plon/Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1912 (Reliure demi-cuir de l’éditeur, dos lisse doré)


N° 3786 Maurice Dommanget :  Le Curé Meslier, athée, communiste et révolutionnaire sous Louis XIV , Editions CODA/Institut français d’Histoire sociale, Paris, 2008

Jean Meslier, appelé aussi le curé Meslier, né en 1664 et mort en 1729 a écrit  Mémoire contre la religion . Un ouvrage non publié de son vivant qui attire l'attention de Voltaire et de Locke et qui est plus tard connu sous le nom de  Testament du curé Meslier . Préface de Marc Blondel, Président de la Fédération française de la Libre Pensée.  


N° 3211  Œuvres complètes de Voltaire : Philosophie, Tome 1 : Dictionnaire philosophique , sous la direction de Louis Barré, illustré par Charles Mettais et Eugène Bocourt, J. Bry Aîné, Paris, 1856 (gros volume relié demi-cuir, 

dos à nerfs. Faisait partie de la Bibliothèque de Gustave Lebon)

Le Dictionnaire philosophique de Voltaire fut amorcé à Potsdam en 1751, puis progressivement développé jusqu’à sa publication à Kehl. Il fut brûlé sur le bûcher du malheureux Chevalier de La Barre en 1766


N° 3939 Baronne de Staël :  Réflexions sur le Suicide , H. Nicolle/Mame Frères, Paris, 1814 (Demi-chagrin XIXème, dos orné.)

Les  Réflexions sur le suicide  sont suivies de la  Défense de la Reine  et de  lettres sur les écrits et le caractère de J.B. Rousseau . Le libraire parle de réflexions favorables au suicide. Ce n'est pas du tout le cas.


N° 4020 Lahontan :  Dialogues avec un Sauvage , Lux éditeur, Montréal, 2010

Sous-titre :  suivi de Guedeville-Lahontan : Conversations de l'auteur avec Adario, Sauvage distingué . Le texte date de 1703.
Un ouvrage qui a fait beaucoup de bruit à l’époque. Lahontan a passé dix ans de sa vie (de 1683 à 1694) en Amérique du Nord (vallée du Saint Laurent, Grands Lacs, centre-ouest et Terre Neuve), il a combattu les Iroquois, bien connu leurs ennemis les Algonquins (et appris leur langue et publié un dictionnaire d’algonquin) et fréquenté le chef huron Kondiaronk à la table du Gouverneur Frontenac. Dialogues entre un Sauvage et un Civilisé. Mais qui s’inspirent aussi du « Sauvage concret ». En particulier pour ce qui est du « Contrat social ». Et ont inspiré Leibnitz. Voir mon Bloc-notes 2023Les Indiens dans ma Bibliothèque.



Pensée anglaise


N° 2810 Charles Darwin :  L’origine des Espèces   au moyen de la sélection naturelle ou la lutte pour l’existence dans la nature, traduction Ed. Barbier, Libr. C. Reinwald – Schleicher Frères, Paris, 1896 (Reliure forte de l’éditeur)

N° 2299 The Rev. T. R. Malthus :  An Essay on the Principle of Population   or a view of its past and present effects on human happiness with an inquiry into our prospects respecting the future removal or mitigation of the evils which it occasions, Ward, Lock and Co, Londres, New-York et Melbourne, 1890 (hard cover)

Malthus était Jésuite, ce que la plupart des gens ignorent, je crois. Et aussi Professeur d’Histoire et d’économie politique au East-India College de Haileybury. Il faut bien reconnaître aujourd’hui qu’il avait raison et que la surpopulation de notre monde d’aujourd’hui est la première cause de notre dégénérescence et de celle de notre Terre, et donc, de notre malheur !

N° 1678 Herbert Spencer :  Essais de Morale, de Science et d’Esthétique : 1 – Essais sur le progrès , traduction A. Burdeau, ancien élève de l’ENS et agrégé de philosophie, Ancienne Libr. Germer Baillère et Cie/Félix Alcan, Paris, 1898 (reliure demi-cuir éditeur)



Philosophes allemands


N° 1682 Arthur Schopenhauer :  Sämtliche Werke , tome 1 :  Schriften zur Erkenntnislehre , F. A. Brockhaus, Leipzig, 1937

Le premier tome contient une biographie (d’Arthur Hübscher), une thèse de doctorat soutenue dans sa jeunesse et revue par lui dans son âge mûr, au titre mystérieux de : La quadruple racine du principe de la raison suffisante ( Ueber die vierfache Wurzel des Satzes vom zureichenden Grund ) (cette étude a servi de point de départ à sa grande œuvre du Monde comme Volonté et comme Représentation) ainsi que ses études sur l’optique et les couleurs.

N° 1683 Arthur Schopenhauer :  Sämtliche Werke , tome 2 :  Die Welt als Wille und Vorstellung, Erster Band , F. A. Brockhaus, Leipzig, 1938

N° 1684 Arthur Schopenhauer :  Sämtliche Werke , tome 3 :  Die Welt als Wille und Vorstellung, Zweiter Band , F. A. Brockhaus, Leipzig, 1938

Ce sont les Tomes 2 et 3 qui sont consacrés à son œuvre majeure :  Le Monde comme Volonté et Représentation .

N° 1685 Arthur Schopenhauer :  Sämtliche Werke , tome 4 :  Schriften zur Naturphilosophie und zur Ethik: I. Ueber den Willen in der Natur, II. Die beiden Grundprobleme der Ethik , F. A. Brockhaus, Leipzig, 1938

Le 4ème Tome est intéressant (pour moi) parce qu’il est consacré aux Ecrits sur l’Ethique : Schriften zur Naturphilosophie und zur Ethik ( Ecrits sur la philosophie de la nature et sur l’éthique ). A mon grand étonnement on parle beaucoup dans le premier texte, intitulé Ueber den Willen in der Natur ( Sur la volonté dans la nature ), d'un principe qui fait penser à la téléologie, un concept qui aura beaucoup d’importance dans la théorie de l’évolution (pourtant Schopenhauer ne connaissait pas encore Darwin et croyait à la fixité des espèces) et surtout chez Jacques Monod. Le deuxième texte, intitulé Die beiden Grundprobleme der Ethik ( les deux problèmes de base de l’éthique ) comporte deux grands chapitres. En lisant le premier chapitre, Ueber die Freiheit des menschlichen Willens ( sur la liberté de la volonté humaine . En fait il s’agit du problème du libre arbitre), on s’aperçoit que Schopenhauer était un sacré conservateur : ainsi pour lui le caractère humain est constant et inné. Donc pas beaucoup d’espoir pour une évolution possible… On sait en effet que Schopenhauer était élitiste, avait une grande aversion pour la foule, la méprisait pour sa bêtise et avait été profondément choqué par l’esprit des révolutions européennes de 48. Il était d’ailleurs aussi misogyne (un peu pour les mêmes raisons, les femmes, d’après lui, n’étant pas capables de rejoindre les hommes sur le niveau intellectuel !). C’est dans le deuxième chapitre, Ueber das Fundament der Moral ( sur le fondement de la morale ), que l’on trouve sa fameuse théorie sur la pitié. En fait le mot allemand, Mitleid, comporte le préfixe mit (cum en latin) et signifie donc plutôt compassion. Certains commentateurs disent même que le mot Mitleid, à l’époque de Schopenhauer, signifiait plutôt Mitgefühl, c. à d. sympathie (au sens étymologique) ou empathie. Je crois que Schopenhauer explique d’ailleurs cette compassion pour l’autre par le fait de se reconnaître dans l’autre.

N° 1686 Arthur Schopenhauer :  Sämtliche Werke , tome 5 :  Pararerga und Paralipomena, Erster Band , F. A. Brockhaus, Leipzig, 1938  

N° 1687 Arthur Schopenhauer :  Sämtliche Werke , tome 6 :  Pararerga und Paralipomena, Zweiter Band , F. A. Brockhaus, Leipzig, 1938  

Les volumes 5 et 6 des Œuvres complètes de Schopenhauer correspondent aux tomes 1 et 2 de ce qu’il a appelé Parerga und Paralipomena, ce qui veut dire  Suppléments et Omissions  en grec. Ils sont beaucoup plus faciles à lire que sa grande œuvre principale. Même si dans le premier tome on trouve encore plusieurs essais sur la philosophie dont l’un montre la grande considération qu’il a pour Descartes (qu’il écrit Cartesius) et Kant et l’autre est une véritable petite histoire de la philosophie depuis l’Antiquité (Fragmente zu einer Geschichte der Philosophie Fragments d’une Histoire de la Philosophie ). On y trouve, comme souvent chez lui, des considérations sur la religion. Dans un chapitre intitulé Die Scholastik ( la scholastique on trouve les réflexions suivantes : « la vérité c’est qu’être libre et être créé sont deux caractéristiques qui s’annulent et donc se contredisent ; c’est ainsi que prétendre que Dieu a créé des êtres et leur a donné en même temps le libre arbitre signifie qu’il les a créés et qu’il ne les a pas créés. Car operari sequitur esse, c. à d. les effets, ou les actions, de toute chose ne peuvent être rien d’autre que les conséquences de sa nature… ». Et plus loin : « …La responsabilité du péché et du mal revient par nature à son créateur… Si c’est un Dieu, alors l’origine du péché et du mal contredit sa divinité… ». Et encore : à l’époque de Schopenhauer on était encore loin de pouvoir imaginer l’horreur de la Shoah !

Dans le chapitre intitulé zur Kantischen Philosophie ( de la philosophie kantienne ) Schopenhauer commente une image pieuse où une mère fait prier un enfant de trois ans, agenouillé, les mains joints, sur son lit, et dit : « on ne peut douter du fait que, lorsque dans la plus tendre enfance, le cerveau qui est au tout début de son développement, est ainsi dressé, la conscience de l’existence de Dieu lui est implantée de telle manière que cela lui paraît véritablement innée » (il va revenir encore à cette idée à plusieurs reprises par la suite : en effet l’inoculation précoce des idées religieuses équivaut pour lui à du « dressage »).

Le dernier essai du premier tome des  Parerga und Paralipomena  est en réalité une collection d’aphorismes : Aphorismen zur Lebensweisheit ( Aphorismes sur la sagesse de vivre ). Il commence par dire que ce qui régit le sort de tout mortel ce sont trois ensembles de déterminants : ce qu’il est, ce qu’il a et ce qu’il paraît. Quand on connaît l’âpre pessimisme de Schopenhauer quant à la nature humaine on se doute qu’il va se déchaîner en sarcasmes sur la dernière catégorie. Et que ce qui compte pour lui c’est d’abord la première. Ce que l’homme est, ce qu’il pense par lui-même. Par contre « se fixer comme but dans la vie de mériter le respect des autres prouve l’immensité de la bêtise humaine. Donner trop d’importance à l’opinion des autres est de la folie ». Et puis on y trouve les fameux jugements sur la fierté nationale : « la plus vile de toutes les fiertés est la fierté nationale. Car elle trahit chez celui qui en est affecté un manque de qualités individuelles dont il pourrait être fier, sinon il ne se saisirait pas d’une qualité qui lui est commune avec des Millions d’autres individus ». « Mais n’importe quel misérable qui n’a rien de quoi il pourrait être fier, saisit le dernier moyen : être fier de la nation à laquelle il appartient ; cela le guérit de son manque et, reconnaissant, il va défendre, jusqu’au bout, tous les défauts et toutes les folies qui la caractérisent ».

Dans le deuxième tome de ses  Parerga und Paralipomena , Schopenhauer a rassemblé des réflexions sur les sujets les plus variés (Vereinzelte, jedoch systematisch geordnete Gedanken über vielerlei Gegenstände). Une fois de plus on trouve de nombreuses réflexions sur la morale ( zur Ethik ). « Au fond l’homme est un animal violent, un animal terrible. Nous ne le connaissons que sous son état d’apprivoisement, de retenue, ce qui s’appelle civilisation : c’est pourquoi nous sommes tellement effrayés quand nous sommes confrontés aux débordements occasionnels de sa nature véritable ». Et il ajoute : « Aucun animal ne fait souffrir pour le plaisir ; mais l’homme le fait et c’est ce qui fait son caractère diabolique, bien plus terrible que celui de l’animal ».

Et puis Schopenhauer revient encore une fois à la religion ( Ueber Religion ). Son essai débute avec un long et brillant dialogue entre un philosophe, Philateles, et un défenseur des religions, Demopheles. Le philosophe défend, bien sûr, les idées de Schopenhauer, la raison, l’absurdité de la révélation, l’incompatibilité entre raison et foi, le défenseur, lui, ne défend pas la vérité des dogmes, mais met en avant leur nature allégorique, mythique, habillant, peut-être, une certaine vérité, permettant en tout cas de fournir à la foule ignorante consolation et espoir. Et, pour finir, il n’oublie pas la violence inhérente au monothéisme : « Le pire aspect des religions est celui-ci : les croyants d’une religion se croient permis d’agir contre les croyants d’une autre avec une cruauté et une méchanceté extrêmes… ».

Je trouve que Schopenhauer est plus actuel que jamais…

N° 1688 Arthur Schopenhauer :  Sämtliche Werke , tome 7 :  Ueber die vierfache Wurzel des Satzes vom zureichenden Grunde (Dissertation 1813) – Gestrichene Stellen – Uebersetzung und Nachweis der Zitate, - Namen- und Sachregister , F. A. Brockhaus, Leipzig, 1941

Dans ce tome Schopenhauer reprend son premier essai de 1813, supprimant certaines considérations et ajoutant de nouvelles observations. Il traduit ensuite toutes les citations faites dans d’autres langues (dont le latin), en donne les sources et ajoute un Index. 

 Les sept volumes du Schopenhauer qui proviennent de la Bibliothèque de mon père ont été publiés entre 1937 et 1941 chez l’éditeur Brockhaus de Leipzig (reliure lin). Ils ont été édités sur le modèle de l’édition complète publiée par l’admirateur érudit du philosophe – et avec son accord et sur ses indications – Julius Frauenstädt d’abord en 1873, puis sous sa forme définitive, en 1877 (Schopenhauer est mort en 1860 à l’âge de 72 ans. Il était né à Dantzig).


Voir mon Bloc-notes 2015Mon père et Schopenhauer.


N° 1679 à 1681 Friedrich Nietzsche :  Werke, in drei Bänden , éditeur Karl Schlechta, Carl Hanser Verlag, Munich, 1966

Le deuxième tome contient, entre autres,  Also sprach Zarathustra ,  Jenseits von Gut und Böse  et  Ecce homo . Le troisième tome :  Autobiographisches aus den Jahren 1856 – 1869 , des lettres de Nietzsche, ainsi qu’une postface de Karl Schlechte.

N° 3205 et 3206 Martin Heidegger :  Nietzsche , Günther Neske, Pfullingen, 1961

Le nom du penseur, Nietzsche, dit Heidegger, est là pour signifier l’objet même de sa pensée. Il s’agit là d’abord de leçons données entre 1936 et 1940 à l’Université de Fribourg en Brisgau. Pas classées dans l’ordre chronologique, mais selon les thèmes. Et puis d’essais écrits entre 1940 et 1946.

Que ces leçons aient été données dans une grande Université, en pleine période hitlérienne, est évidemment un peu gênant. D’un autre côté on peut se demander s’il n’y a pas quelque part un fil rouge qui court de Schopenhauer jusqu’à Heidegger en passant par Nietzsche…


N° 1689 Allan S. Janik et Stephen E. Toulmin :  Wittgenstein, Vienne et la modernité , traduction Jacqueline Bernard, Presses Universitaires de France, 1978 

Wittgenstein est l’auteur du  Tractatus logico-philosophicus , un traité de la philosophie du langage bourré d’aphorismes sur l’éthique. Donc pas facile à interpréter. Les deux auteurs cherchent à mieux comprendre le philosophe en cherchant à approfondir ses liens avec la Cacanie dont il est un pur produit. Stephen Toulmin a été l’élève de Wittgenstein à Cambridge.


N° 1695 Sigmund Freud :  Abriss der Psychoanalyse – Das Unbehagen in der Kultur , postface de Thomas Mann :  Freud und die Zukunft , Fischer-Taschenbuch, 1972

La postface de Thomas Mann est le texte d’un discours (politique) qu’il avait tenu à Vienne en 1936 à l’occasion du 80ème anniversaire de Freud. Le Malaise dans la Culture est un texte important. La violence est en chacun d’entre nous, explique Freud. La tendance à l’agression est profondément ancrée dans la nature humaine et la culture ou civilisation est le principal obstacle au déploiement de cette agression On est heureux, lorsque cela devient autorisé, justifié même, de revenir à un état d’homme primitif parce que cela signifie libération de tout lien, toute contrainte. Le retour à l’état de primitif fait sauter toutes les règles morales qu’on s’était imposées. Et cela sera toujours ainsi…

N° 2660 Ludwig Marcuse :  Sigmund Freud, sein Bild vom Menschen , Rohwohlts deutsche Enzyklopädie, 1956

N° 2520 Herbert Marcuse :  Eros and Civilization, a philosphical enquiry into Freud , The Beacon Press, Boston, 1956
N° 2886 Edward Timms :  Freud et la femme-enfant – Mémoires de Fritz Wittels /Fritz Wittels :  Sigmund Freud, l’homme, la doctrine, l’école , Presses Universitaires de France, 1999

Fritz Wittels, né à Vienne en 1880 et mort à New-York en 1950, est le premier biographe de Freud. Son étude a paru en allemand fin 1923 et en anglais en 1924.


Albert Schweitzer


N° 1691 Albert Schweitzer :  Aus meinem Leben und Denken , Richard Meiner, Hambourg, 1955 (couverture lin)

L’original a été publié chez Felix Meiner à Leipzig en 1931

N° 1274 Albert Schweitzer :  Indian Thought and its Development , Hodder & Stoughton, Londres, 1936

Ecrit en 1935. Vue synthétique de toute la pensée orientale, surtout indienne. Tout est considéré suivant le critère négation/affirmation de la vie et du monde. Pour Schweitzer il y a contradiction entre éthique et négation de la vie. L’enseignement du Bouddha porte d’abord et avant tout sur le fait que tout dans la vie est souffrance (même le désir du bonheur et des plaisirs) et que la seule solution est la volonté de non-vie donc de non-action. Même si le Bouddha a été totalement novateur en Inde en développant l’éthique de compassion, cette compassion, si elle ne se résout pas à l’action, reste bien limitée.Ceci étant les disciples du Bouddha n’ont pas manqué de propager cette éthique de compassion même s’ils n’ont pas résolu cette contradiction dogmatique initiale. Et George Seaver (voir ci-dessous) a probablement raison de citer les innombrables institutions charitables dues au bouddhisme, et pas seulement au bouddhisme mahayaniste, mais même au bouddhisme primitif, comme à Ceylan par exemple.

N° 1690 George Seaver :  Albert Schweitzer, the Man and his Mind , with thirty illustrations, Adam and Charles Black, Londres, 1955 (hard cover et dust jacket)

On y trouve également trois textes de Schweitzer :  Civilisation and colonisation ,  Goethe  et  Religion in modern civilization 

N° 1692 Jean Pierhal :  Albert Schweitzer, das Leben eines guten Menschen , introduction de Robert Jungk, épilogue de Niko Kazantzakis, Kindler Verlag, Munich, 1955

N° 1693 Marianne Monestier :  Le grand Docteur blanc , avant-propos de Gilbert Cesbron, avec 24 gravures hors texte, La Table ronde, Paris, 1952



Divers penseurs

 

N° 3338 Daniel Accursi :  La nouvelle guerre des dieux , Gallimard, 2004

Pamphlet par un pataphysicien, admirateur de Jarry.


N° 1708 Alain :  Eléments de philosophie , Gallimard/idées, 1941


N° 1710 Pierre Bertaux :  Mutation der Menschheit – Diagnosen und Prognosen , traduit du français, Fischer Bücherei, Francfort, 1963


N° 2553 Shlomo Biderman et Ben Ami Scharfstein :  Rationality in question - On eastern and western views of rationality , E. J. Brill, Leiden, 1989


N° 1704 Allan Bloom :  L’âme désarmée, essai sur le déclin de la culture générale , préface Saul Bellow, traduction Paul Alexandre, Julliard, 1987

Un professeur d’Université américain, déjà bien critique, à l’époque, de l’état de la culture chez les jeunes Américains.Cette réflexion sur la culture dans la deuxième partie du 20ème siècle est plutôt désespérante (et vraie).

 

N° 1701 et 1702 Gilles Deleuze :  Cinéma , deux volumes, Tome 1 :  L'image-mouvement  - Tome 2 :  L'image-temps , Editions de Minuit, 1983

N° 2579 Elie Faure :  Les Constructeurs , Georges Crès et Cie, 1914 (Edition originale, publiée avec des dessins de Bonnard, Laprade, Marquet, Matisse, Ch. Guérin, etc. Ex. numéroté (7 sur 60) tiré sur papier de Hollande)

Les Constructeurs, aux yeux d’Elie Faure, sont Lamarck, Michelet, Dostoïevski, Nietzsche et Cézanne

N° 1705 Elie Faure :  Regards sur la Terre promise , Robert Laffont, 1970

Il s’agit d’articles écrits en 1926 et 1935 (édition abrégée). C’est un livre de philosophie sociale.

N° 1707 Elie Faure :  Découverte de l’Archipel , Le Livre de Poche, 1978

Elie Faure, médecin et neveu des grands Elie et Elysée Reclus, communards, géniaux géographes et ethnologues, est lui aussi socialiste et dreyfusard, mais c’est surtout la peinture qui l’intéresse : son  Histoire de l’Art  est célèbre (voir N° 2144 à 2147 Elie Faure :   Histoire de l’Art  , 4 volumes, Crès et Cie, 1922)


N° 4738 à 4741 Sébastien Faure et alia : L'Encyclopédie anarchiste, 4 tomes, Librairie internationale, Paris

Est-ce que l'anarchisme peut être considéré comme une philosophie ? Cette grande Encyclopédie a été réalisée sous la coordination de Sébastien Faure, grand orateur et propagandiste de l'anarchisme et créateur de l'école la Ruche entre 1925 et 1934


N° 3867 Pompeyo Gener :  La Mort et le Diable, histoire et philosophie des deux négations suprêmes , C. Reinwald, Paris, 1880 (relié percaline éditeur, dos orné)

Histoire du Diable et du mal. Mort et immortalité. L'ouvrage est précédé d'une lettre de Littré et dédicacé à Renan. 

N° 1703 André Glucksmann :  Les Maîtres Penseurs , Grasset, 1977

N° 1713 Werner Heisenberg :  La nature dans la physique contemporaine , Gallimard/idées, 1962

N° 1711 Henri Lefebvre :  La vie quotidienne dans le monde moderne , Gallimard/idées, 1968

Philosophe marxiste, Professeur de sociologie aux Universités de Strasbourg et de Paris-Nanterre.

N° 1714 Konrad Lorenz :  Das sogenannte Böse – zur Naturgeschichte der Aggression , Deutscher Taschenbuch Verlag, Munich, 1974

Konrad Lorenz est surtout connu pour ses études de la psychologie et du comportement des animaux. Ce qu’on sait moins ce sont ses sympathies pour le nazisme…


N° 3261 Henry McAleavy :  Su Man-Shu (1884-1918), a sino-japanese Genius , The China Society, Londres, 1960  

N° 1700 Jacques Monod :  Le Hasard et la Nécessité , Seuil, 1970

Prix Nobel, Professeur au Collège de France. Le Hasard des mutations, la Nécessité de la survie. Seule explication possible de notre monde. Même si cela n’explique pas tout…


N° 1699 Edgar Morin :  Le paradigme perdu : la nature humaine , Seuil, 1973

N° 1698 Edgar Morin :  La Méthode. 1. La Nature de la Nature , Seuil, 1977

N° 1696 Edgar Morin :  L’esprit du temps 1 : Névrose , Grasset, 1962

N° 1697 Edgar Morin (avec la collaboration d’Irène Nahoum) :  L’esprit du temps 2 : Nécrose , Grasset, 1975

Voir aussi mon Bloc-notes 2019Edgar Morin. Souvenirs.


N° 1709 Jean Rostand :  L’Homme , Gallimard/idées, 1962

Edition nouvelle de ce texte important complétée par l’auteur : on présente d’abord le texte de 1940, puis un Appendice rédigée par l’auteur et qui date de 1961

N° 1712 Jean Rostand :  Esquisse d’une Histoire de la Biologie , Gallimard/idées, 1645


N° 3764 Elisabeth Roudinesco :  La part obscure de nous-mêmes, une histoire des pervers , Albin Michel, 2007

Roudinesco est historienne mais s'intéresse surtout à la psychologie et la psychiatrie. Elle a dû travailler avec Lacan. ( Histoire de la Psychanalyse ,  Jacques Lacan ,  Dictionnaire de la Psychanalyse ,  Pourquoi la psychanalyse ? , etc.) Ici elle cite Gilles de Rais, Sade, la perversité selon les idées du XIXème, pédophiles, terroristes, nazis. Un peu n'importe quoi !


N° 2523 George Steiner :  In Bluebeard’s Castle, some notes towards the redefinition of culture , Yale University Press, Newhaven, 1971


N° 1694 Pierre Teilhard de Chardin :  Le Phénomène humain , avant-propos de N. M. de Wildiers, Seuil, 1955 (Reliure toile de l’éditeur)

Le fameux point Omega…


N° 4743 Jean Vioulac : Métaphysique de l'Anthropocène - Nihilisme et totalitarisme, Presses universitaires de France, 2023

Jean Vioulac considère que l'essence de l'homme est définie par la négativité. C'est un néganthrope. Il a nié la nature, donc la vie, et nous conduit à l(abîme, à l'Apocalypse.

Voir mon Bloc-notes 2023 : L'Anthropocène det le néganthrope.


N° 4744 Avishag Zafrani : Philosophie du souvenir - Le temps et son double, Presses universitaires de France, 2023

Réflexion sur le souvenir et sur le temps. Comparaison entre temps gnostique, temps grec et temps hébreux.

Voir mon Bloc-notes 2023 : Souvenir, mémoire, temps.