Voyage autour
de ma Bibliothèque

Liste 10 : Littérature anglophone : Ecrivains sud-africains

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Voir aussi mon site  Voyage autour de ma Bibliothèque , Tome 2 :    Ecrivains sud-africains    Et sur mon site Carnets d'un dilettanteEcrivains d'Afrique du Sud (l'honneur des Blancs)

N° 1800 Ruth First & Ann Scott :  Olive Schreiner, a biography , édit. André Deutsch, Londres, 1980.

N° 2080 Olive Schreiner :  The Story of an African Farm , introduction par Isak Dinesen (Karen Blixen), illustrations de Paul Hogarth, édit. The Limited Editions Club, the Westerham Press, Londres, 1961.

(La reliure de ce très beau livre de grand format est tout-à-fait spéciale : elle est en écorce d'un arbre de l'Ouganda, appelé bark-cloth tree en angais et ficus matalensis en latin !)

N° 1125 Olive Schreiner :  Undine , avec une introduction par son mari S. C. Cronwright-Schreiner, édit. Ernest Benn Ltd., Londres, 1929.

N° 1124 Olive Schreiner :  Dreams , édit. The Henneberry Company, Chicago-New-York.

N° 1801 Olive Schreiner :  Woman and Labour , édit. T. Fisher Unwin, Londres-Leipzig, 1911, 1ère édition.

N° 2280  The Olive Schreiner Reader, Writings on Women and South Africa , édité et introduit par Carol Barash (Princeton University), dédié à Winnie Mandela, postface par Nadine Gordimer (qui commente la biographie de First et Scott), édit. Pandora, Londres et New-York, 1987.

N° 1814 Olive Schreiner :  Trooper Peter Halkett of Mashonaland , avec la photographie des pendus retirée de l’édition anglaise, édit. Robert Brothers, Boston, 1897, 1ère édition US.

N° 3003 Olive Schreiner :  An English-South African’s view of the situation, Words in season , édit. Hodder & Stoughton, Londres, 1899.

( Undine  a été le premier roman écrit par Olive Schreiner, à l’âge de vingt ans, lorsqu’elle travaille comme gouvernante et institutrice dans une famille boer, en un endroit complètement perdu dans l’immense étendue du Karoo.  The Story of an African Farm  est un roman plus élaboré. Elle se rendra elle-même en Angleterre avec l’argent économisé, à 26 ans, et réussira à le faire publier chez Chapman and Hall.Le livre paraît sous le pseudonyme de Ralph Iron.Après sa rencontre avec Havelock Ellis, l’un des premiers sexologues anglais, elle travaille pendant dix ans sur la situation de la femme dans la Société.  Woman and Labour  devient la Bible des suffragettes anglaises dans les années vingt. En Afrique du sud elle s’oppose à Cecil Rhodes.  Peter Halkett  est un pamphlet contre lui pour ce qu’il a fait au Matebeleland, devenu Rhodesia).


N° 0794 Alan Paton :  Pleure, ô pays bien-aimé , édit. Albin Michel, Paris, 1950.

N° 0793 Alan Paton :  Quand l’oiseau disparut... (Too late the Phalarope) , édit. Albin Michel, Paris, 1955.

(Paton est l’un des premiers à sonner l’alarme sur la question des Noirs. La traduction française de son célèbre livre date de 1950. Il a été tout de suite traduit dans le monde entier et a eu un écho considérable.L’autre roman d’Alan Paton se passe en milieu boer, des Boers d’une rigidité effrayante, baignant dans un fanatisme religieux et un racisme qui cherche sa signification dans l’Ancien Testament : ils sont un « peuple élu » et ils ne doivent pas frayer avec les « femmes étrangères ».)


N° 0609 Herman Charles Bosman :  La route de Mafeking , édit. Albin Michel, Paris, 1993.

(Le recueil de nouvelles de Bosman est un vrai petit chef d’oeuvre. D’un humour décapant. Mais aussi plein d’humanité).


N° 3200 J. M. Coetzee :  From the Heart of the Country , édit. Harper & Row, New-York, 1981.

(Une histoire de renversement de la relation maîtres/serviteurs racontée avec beaucoup d’art,  une vieille histoire. Sauf qu’ici s’y ajoute l’élément racial).


N° 3196 Nadine Gordimer :  The soft Voice of the Serpent, and other stories , édit. Simon and Schuster, New-York, 1952.

N° 0664 Nadine Gordimer :  Something out there , édit. The Viking Press, New-York, 1984.

Nadine Gordimer n’avait pas 25 ans quand elle a publié son recueil de nouvelles intitulé  La voix douce du Serpent , c. à d. celle de la tentation. On se rend tout de suite compte qu’on a là un très grand écrivain. Tout est suggéré, rien n’est explicite. Nadine Gordimer a été particulièrement engagée dans la lutte contre l’Apartheid. D’ailleurs dans les nouvelles qui composent  Something out there  (il s’agit d’un singe échappé au zoo de Johannesburg), la question noire apparaît souvent (des Blancs qui aident des gens de l’ANC qui préparent un attentat, la fameuse épouse de la ville qui rencontre l’épouse de la campagne lorsque le mari meurt, etc.)


N° 3024 André Brink :  The Rights of Desire , édit. Secker & Warburg, Londres, 2000.

(Le roman de Brink donne une image pas très réjouissante de l’après-Apartheid. Le héros du roman a dû prendre sa retraite pour des raisons d’africanisation, ses enfants ont émigré, sa femme est morte et son meilleur ami et voisin a été assassiné. Il continue pourtant à s’accrocher à sa vieille demeure de la banlieue du Cap, cherche même un locataire, ce qui lui procure un renouveau de désir, car la locataire est jeune, jolie et moderne. Mais l’âge est là et l’expérience sexuelle tourne court)


N° 3116 Laurens van der Post :  Le Monde perdu du Kalahari , édit. Albin Michel, 1962

Un ancien officier sud-africain tombé amoureux des Bushmen. Je m’étais demandé, au moment où j’avais étudié ses écrits, comment un ancien militaire pouvait être capable de faire preuve d’autant de tendresse pour ces petits hommes étranges.

Voir, à propos de Laurens van der Post et des Bushmen, mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 2 : Peuples d'Afrique du Sud.

N° 3933  A Walk with a white Bushman – Laurens van der Post in conversation with Jean-Marc Pottiez , édit. Chatto & Windus, Londres, 1986

Doug Peacock, marine revenu fou du Vietnam et guéri par la nature et les Grizzlis cite un long passage de l’officier Laurence van der Post revenu lui aussi bien perturbé par la guerre : « Lorsque je revins au monde après dix années de morts et de tueries (Laurens van der Post avait encore fait la guerre de Corée après s’être battu en Extrême-Orient et avoir été fait prisonnier par les Japonais pendant la deuxième guerre mondiale), je compris que je ne pouvais plus affronter la société. J’étais poussé par un instinct étrange, l’envie de retourner aux terres sauvages d’Afrique. Je m’en allai vivre dans le bush, seul. Je me rappelle le premier soir passé dans les terres vierges, le soir où je vis ma première antilope alors que je campais près du fleuve Pafri. Elle sortit du fleuve où elle était allée boire, reniflant l’air qui nous séparait, elle et moi. Elle rejeta en arrière sa belle tête et je la contemplai avec un indicible soulagement. Je pensai : Mon Dieu, je suis de retour chez moi !

Pour ce qui concerne Doug Peacock, voir mon Voyage autour de ma Bibliothèque, Tome 5 : Edward Abbey, Doug Peacock, terrorisme écologique et nature writing.

N° 3130 Laurens van der Post :  Flamingo Feather , édit. The Hogarth Press, Londres, 1955

Laurens van der Post raconte une histoire basée sur une vieille légende africaine où la masse des morts, par l’intermédiaire d’un rêve envoyé à une jeune fille, incite les vivants à massacrer tous leurs troupeaux, à mourir ainsi de faim et les rejoindre (et comme par hasard le chef de la tribu leur survit). Cette légende, basée sur un fait historique, paraît-il, a été reprise par Elias Canetti dans  Masse und Macht  où il cherche à démontrer que le désir d’échapper à la mort, de la contourner fait partie de la plus vieille et de la plus forte des tendances de tout homme de pouvoir. Un désir que l’on peut satisfaire au moins pour un moment en tuant ses sujets et en leur survivant.



Littérature post-apartheid

N° 4621 K. Sello Duiker :  La sourde violence des rêves , traduction Jean-Yves Kruger-Katelan, Vents d’ailleurs – Editions d’en bas, Suisse, 2014

Récit coup de poing, plein de mélancolie, de fureur et de sexe écrit à 26 ans par un écrivain noir né à Soweto et qui se suicide à l'âge de 31 ans